Même si une partie du parc est utilisée correctement, l'étude neuchâteloise démontre un potentiel d'amélioration des 600 appareils de Suisse. Une IRM, c'est plus de la moitié de la consommation énergétique d'un centre de radiologie. Comme ces appareils ne peuvent pas être éteints, les IRM ou les scanners passent donc deux tiers de leur durée de vie inutilisés.
Pour éviter une surconsommation, l'étude de la société Planair, spécialisée dans le conseil de développement durable, propose une programmation automatique du mode nuit, moins énergivore que le mode veille.
"On a observé un problème technique que même le fabricant ne connaissait pas: l'appareil faisait ses mises à jour à 3 heures du matin et, ensuite, il restait en veille et non plus en mode nuit, donc avec une surconsommation," explique Martine Felber, chargée de projets Planair, mardi dans La Matinale. "Le reste du week-end, l'appareil restait en mode standby", poursuit-elle.
Plusieurs pistes d'économie existent
Les appareils récents sont aussi moins énergivores et renouveler une partie du parc du matériel serait une piste à explorer. Mais cette solution devrait être encadrée, car les surcoûts poussent à la rentabilisation de ces appareils et encouragent les centres à augmenter leurs examens.
"Il ne faudrait donc pas opposer les baisses d'utilisation d'énergie avec une surconsommation médicale," avertit Baptiste Hurni, président de la Fédération suisse des patients et conseiller national socialiste neuchâtelois.
Selon le politicien, pour limiter ces coûts, un mécanisme devrait être mis en place en cas d'investissement: "On peut imaginer de créer un fonds fédéral, comme cela se passe dans le programme bâtiment pour les chauffages." Ce fonds permettrait de prêter une somme à investir sans intérêt.
En août, une étude de l'Université de Grenoble montrait déjà que le domaine médical suisse était le plus énergivore au monde.
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Sujet radio: Muriel Ballaman
Adapatation web: Miroslav Mares