Remise d'antibiotiques à l'unité pour lutter contre le gaspillage envisagée par le Conseil fédéral
Les chiffres sont lacunaires, mais certaines estimations font état d'un gaspillage de 5% des médicaments délivrés en ambulatoire. Ce qui correspondrait pour l'année 2019 à des coûts annuels pouvant atteindre 363 millions de francs à la charge de l'assurance maladie obligatoire. C'est donc un facteur d'augmentation des coûts de la santé, écrit le Conseil fédéral dans un communiqué.
En cause, le surapprovisionnement et la non-adhésion des patients au traitement. Un surapprovisionnement se produit lorsque des médicaments sont prescrits inutilement ou en trop grande quantité à des patients. La non-adhésion se constate lorsque les patients ne prennent pas les médicaments tels qu'ils ont été prescrits.
Des mesures ont déjà été prises par la Confédération, les cantons et les acteurs privés. Mais l'effort doit être intensifié. La remise d'antibiotiques à l'unité dans toute la Suisse est notamment une piste à creuser, selon le gouvernement.
Antibios à l'unité
Cette pratique permettrait de réduire les résistances aux antibiotiques, qui représente l'un des grands défis mondiaux en matière de santé. Car l'utilisation excessive ou inappropriée d'antibiotiques contribue à l'apparition de bactéries résistantes, augmentant le risque que certaines infections développées par les hommes ou les animaux deviennent difficiles, voire impossibles, à traiter.
Une étude montre que cette approche est réalisable. Mais plusieurs questions restent en suspens et l'administration devra plancher sur le sujet. Pour les cabinets médicaux et les pharmacies, la vente à l'unité entraîne un surcroît de travail. Les fournisseurs de prestations réclament donc une indemnisation.
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ats/cab