En cinq ans, les ventes de substituts de viande ont presque doublé en Suisse. Et aujourd’hui, plus d’un ménage sur quatre achète au moins une fois par année de faux steaks et autres saucisses végétales.
Ventes en constante progression
En termes de part de marché, cela reste des produits de niche. Mais les analyses indiquent que les ventes vont continuer de croître ces prochaines années.
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Et au-delà de ces produits transformés, les consommateurs sont toujours plus friands de légumineuses. On retrouve très souvent aujourd'hui des lentilles, haricots et pois chiches dans les assiettes helvétiques.
Mais ce potentiel commercial est encore largement sous-exploité par les fermes du pays: la Suisse ne cultive que très peu de protéines alimentaires végétales.
Un bonus de 1000 francs à l'hectare
La Confédération va donc mettre la main au porte-monnaie pour booster leur production, comme elle le fait déjà pour d'autres plantations. Désormais, une exploitation agricole touchera 1000 francs par hectare et par an pour ce type de culture.
Interrogée vendredi dans La Matinale de la RTS, la conseillère nationale Delphine Klopfenstein Broggini (Verts/GE) se réjouit de ce coup de pouce: "On doit réduire notre consommation carnée, et pour cela on doit trouver des aliments de substitution protéinés, on doit favoriser ce type d'agriculture", dit-elle. "C'est clairement intéressant au niveau du rendement et de l'autonomie alimentaire d'avoir nos propres ressources de végétaux protéinés en Suisse".
Mais développer la filière des protéines végétales passera également par l'essor de l'industrie de transformation de cette matière première. Et sur ce point aussi, la Suisse part de très loin.
oang avec Valentin Emery