Selon un communiqué de l'organisation Free Iran Switzerland, les Iraniens perçoivent la solidarité de la société civile suisse, mais le Conseil fédéral ferme les yeux en ne reprenant pas les sanctions de l'Union européenne à l'encontre des responsables de la répression sanglante qui a lieu depuis de longues semaines face aux manifestations massives.
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Un tournant dans la politique suisse vis-à-vis de l'Iran est plus que jamais nécessaire, estiment les manifestantes et les manifestants. Il s'agit notamment de reprendre toutes les sanctions des pays occidentaux. Il faut également protéger les opposantes et opposants au régime iranien en Suisse contre l'expulsion.
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Une pétition avec 17'000 signatures
Mi-octobre, une centaine de personnalités suisses du monde de la culture, des sciences et de la politique - dont celles fondatrices de Free Iran Switzerland - avaient publié une pétition, signée à l'heure actuelle par plus de 17'000 personnes, appelant à davantage de solidarité de la part de la Suisse envers les contestataires en Iran.
"Notre pays se doit d'en faire plus", écrivaient-ils. "Nous attendons du Conseil fédéral un message très clair de soutien au mouvement démocratique iranien", poursuit le texte, qui demande notamment d'appliquer toutes les sanctions économiques prises par l’Union européenne et les Etats-Unis contre l’Iran, de prononcer une interdiction d’entrée à vie pour les membres du régime et des autorités religieuses islamiques, ou encore la classification de la Garde révolutionnaire et du Basij (les forces de sécurité intérieure iraniennes) comme organisations terroristes.
"Leur liberté est notre liberté"
Des conseillers nationaux du Centre, du PS et des Verts ont exprimé leur solidarité avec le peuple iranien dans leurs discours. "Leur liberté est aussi notre liberté", s'est exclamée la conseillère nationale bernoise verte Natalie Imboden.
La conseillère nationale Flavia Wasserfallen (PS/BE) s'est coupé une mèche de cheveux sous les applaudissements de la foule. Elle a notamment appelé le Conseil fédéral à soutenir financièrement les organisations de défense des droits de l'homme en Iran et à s'engager en faveur d'une mission de l'ONU chargée d'enquêter sur les crimes du régime islamique.
La conseillère nationale argovienne du Centre Marianne Binder a accusé le régime iranien de violer les droits de l'homme au nom de Dieu, ce qui est une prétention. "Montrons que nous sommes là pour le peuple iranien et que nous le soutenons dans sa lutte pour la liberté", a-t-elle lancé.
jop avec ats