Cette diminution s'explique par le fait que les personnes infectées connaissent leur statut et suivent un traitement, tandis que les personnes à risque d'infection étaient protégées par chimioprohylaxie. Ces deux facteurs sont les raisons essentielles du recul, a indiqué l'OFSP dans son bulletin de lundi. Dans les années 1990, l'OFSP recensait en moyenne 1300 cas par an. Ce chiffre est en baisse depuis 2002.
Les 318 cas enregistrés en 2021 marquent cependant une hausse par rapport aux 201 cas recensés l'année précédente. L'année 2020 avait toutefois été marquée par la pandémie de Covid-19 qui avait notamment "entraîné une baisse des tests de dépistage et probablement des changements de comportement", si bien que le nombre de nouveaux cas avait été "inhabituellement bas".
>> Consulter les chiffres de l'OFS : Statistiques et analyses concernant VIH/IST
En 2021, 93% de toutes les personnes vivant avec le VIH avaient reçu un diagnostic, 96% des personnes diagnostiquées suivaient une thérapie médicamenteuse et 97% des personnes en traitement ne présentaient plus de virus VIH dans le sang. La Suisse remplit ainsi depuis 2012 l'objectif des 90% de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l'organisation OnuSida pour les trois catégories.
Gonorrhée en hausse, syphilis en baisse
Avec 4023 cas déclarés en 2021, la gonorrhée est en augmentation. L'OFSP attribue cependant cette hausse à "l’extension des méthodes de diagnostic", notamment de nouveaux tests permettant de "détecter même de petites quantités d'agent pathogènes".
Les cas de chlamydiose (environ 7000) se situent quant à eux au même niveau qu'en 2019. L'incidence de la syphilis s'inscrit en baisse, avec 7,6 cas pour 100'000 personnes en 2021, et un total de 900 nouveaux cas en 2021. Les cas d'Hépatite B diminuent eux aussi depuis 11 ans, tout comme les nouvelles déclarations d'hépatite C, en recul depuis 21 ans.
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ats/rad