La Russie poursuit avant tout des objectifs impérialistes en Ukraine, sa volonté de conquête prime sur ses intérêts économiques. Le président Vladimir Poutine cherche à rétablir la sphère d’influence soviétique en Europe de l’Est, estime le rapport du gouvernement publié mercredi.
Outre la déstabilisation de l'Europe, une rupture plus nette entre les États occidentaux, d’une part, et la Chine et la Russie, d’autre part, se profile. Les relations commerciales dans les secteurs de la technologie et de l’énergie suivent, elles aussi, de plus en plus la logique de formation de blocs.
Pour la Suisse et sa stabilité, cela signifie que la coopération internationale en matière de sécurité et de défense va se renforcer, les Etats-Unis continuant de jouer un rôle de leader.
Le rapport appelle à développer les compétences de détection précoce et d’anticipation en matière de politique de sécurité. Les multiples services fédéraux doivent davantage se coordonner.
Espionnage et armes
Autre menace pour la Suisse, des services de renseignement étrangers prennent pour cible des personnes critiques à l’encontre d’un régime, des opposants ou des membres de minorités ethniques ou religieuses. Ils espionnent et mettent ces personnes sous pression dans le but de les ramener sous leur contrôle, note le rapport.
Les armes nucléaires, bactériologiques ou chimiques et leurs vecteurs, gagnent en outre en importance parmi les grandes puissances. En Suisse aussi, des acteurs étrangers tentent d'acquérir du matériel pour le compte de programmes d'armes de destruction massive ou en vue de fabriquer des vecteurs.
Et le rapport de citer encore la menace terroriste, qui reste élevée, la menace pesant sur les infrastructures critiques dans le domaine cyber, ou encore l'extrémisme violent, de droite ou de gauche. Un nouveau potentiel de violence est aussi apparu avec l’extrémisme "corona", qui a vu le jour en réaction aux mesures sanitaires des autorités.
ats/miro