En octobre dernier, la course alpine Géant dames de Sölden était annulée en raison des mauvaises conditions météo. Du côté de Zermatt, la course homme n'aura également pas lieu, faute de neige. En cause, les températures anormalement élevées.
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Les dates de début de championnat sont donc remises en question. "Le calendrier devrait sûrement être décalé dans la saison. Je pense qu’au mois de mars ou avril, on peut garantir d’avoir de la neige", rapporte le skieur alpin Daniel Yule.
Comme lui, d'autres athlètes sont sensible à la situation climatique. "Le ski est un sport en voie d'extinction, car il y a de moins en moins de glaciers", s'alarme le skieur français Alexis Pinturault, dans le Figaro. Pour lui, il ne faut pas stigmatiser l'économie ou les pratiques sportives, mais il s'agit de réfléchir aux façons de réduire les impacts énergétiques et aux efforts à déployer pour le faire.
Réévaluer les conditions des compétitions
Didier Defago, président des remontées mécaniques valaisannes et ancien champion de ski, considère lui aussi que la situation nécessite une réflexion sur l'écologie entre les divers acteurs du monde du ski. "Il faut que les organisateurs se concertent pour réévaluer quand organiser ces évènements", estime-t-il dimanche dans le 19h30.
Même s'il se prononce en faveur du décalage des courses de ski à la saison printanière, la question reste plus complexe pour le Valaisan. "Au printemps, les journées sont plus longues et le soleil a une influence plus grande sur la transformation de la neige", précise-t-il.
Selon lui, la médiatisation du ski est une condition de sa réussite en tant qu'évènement sportif. "Est-ce qu'il y a la place fin mars pour le ski dans les créneaux de télévision?" s'interroge l'ancien champion. "C'est avec ça que les athlètes vont pouvoir gagner leur vie".
Sujet TV: Karima Benamrouche et Fanny Zürcher
Adaptation web: Raphaël Dubois