La situation actuelle sur place reste volatile. Pour l'Otan, l'engagement de la Kosovo Force (KFOR) doit se poursuivre aussi longtemps que les relations entre la Serbie et le Kosovo ne se seront pas normalisées, rappelle le gouvernement.
Or ce n'est pas encore le cas. La Swiss Company (Swisscoy) doit continuer son engagement. Vu le contexte géopolitique, le Conseil fédéral souhaite aussi pouvoir augmenter l'effectif du contingent de maximum 30 militaires en cours de mandat.
Guerre en Ukraine
L’agression militaire russe contre l’Ukraine s’accompagne de risques sécuritaires accrus en Europe, y compris dans les Balkans occidentaux, explique le Conseil fédéral. Si la situation devait se détériorer à l'est de l'Europe, les membres de l'Otan pourraient être amenés à augmenter leur engagement et contraints de réduire leurs prestations au sein de la KFOR.
La Suisse, qui n’est pas en mesure de s’engager militairement à l’est, pourrait être amenée à augmenter sa contribution au sein de la KFOR. Berne démontre ainsi assumer sa part de responsabilité en jouant un rôle dans le maintien de la stabilité et du développement de la région, salue le gouvernement.
Les coûts supplémentaires seront couverts par le budget du Département de la défense. La Swisscoy comprend actuellement un maximum de 195 militaires volontaires.
Participation depuis 1999
L’armée suisse participe à la KFOR depuis octobre 1999. A ses débuts, la Swisscoy était une compagnie logistique non armée. Elle a ensuite adapté ses tâches et ses effectifs aux besoins de la KFOR.
Le contingent suisse a évolué ces vingt dernières années, parfois à la hausse, parfois à la baisse, en fonction de la situation sur le terrain et des besoins de la KFOR. Le contingent est passé de 235 à 190 militaires en avril 2018, puis à 165 en octobre 2019.
ats/ami