Le Conseil du PS n'a pas départager les trois candidates à la succession de Sommaruga

Le Conseil du PS n'a pas réussi vendredi soir à départager les trois candidates à la succession de la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga. Dans sa recommandation à l'intention du groupe parlementaire, le "parlement du parti" recommande les trois femmes.

Le groupe définira le ticket samedi. Pour le Conseil du parti, la conseillère d'Etat bernoise et ancienne conseillère nationale Evi Allemann, la conseillère aux Etats jurassienne Elisabeth Baume-Schneider et la conseillère aux Etats bâloise Eva Herzog sont toutes "parfaitement qualifiées pour figurer sur le ticket à deux".

Après les avoir auditionnées lors d'une séance extraordinaire à Berne, le Conseil du parti a écarté, par 44 voix contre 3, la proposition d'un ticket à trois. Il a ensuite également refusé, par 28 voix contre 22, de recommander de manière nominale deux candidates. Les trois femmes ont participé cette semaine à quatre auditions publiques, dont une à Lausanne mardi soir.

Alizée Rey. [Keystone - Anthony Anex] — Ticket socialiste: interview d'Alizée Rey (Conseil du PS suisse) / Le Journal horaire / 40 sec. / le 26 novembre 2022

Daniel Jositsch écarté

Le PS s'est décidé pour un ticket exclusivement féminin pour l'élection le 7 décembre. Il a écarté la semaine dernière la candidature de Daniel Jositsch (ZH) qui avait publiquement déclaré son intérêt.

Le Conseil du PS existe depuis cette année. Il se présente comme le "parlement du parti", puisqu'il se compose de la présidence, des représentants de tous les partis cantonaux et des dix plus grandes villes et des différentes sections particulières comme la Jeunesse socialiste.

ats/ami

Publié le 25 novembre 2022 à 20:41

Elisabeth Baume-Schneider peut-elle créer la surprise?

Le Parti socialiste suisse doit choisir samedi son ticket pour la succession de Simonetta Sommaruga. Jusqu'ici, la conseillère aux Etats jurassienne Elisabeth Baume-Schneider fait figure d'outsider, mais un coup d'éclat n'est pas impossible.

C'est en tout cas ce qui se dit au Palais fédéral. La presse alémanique l'appelle même maintenant par ses initiales: "EBS !". Elisabeth Baume-Schneider se retrouve soudainement au centre du jeu. Plusieurs journaux le disaient encore vendredi.

Pourtant dernière arrivée, candidate romande pour un siège que beaucoup disent réservé aux Alémaniques, elle est d'abord passée pour une outsider, une candidate de combat pour son canton. Cette semaine le Parti socialiste a mené une tournée d'auditions publiques, y compris en Suisse alémanique, où les sympathisants et les observateurs ont pu découvrir la Jurassienne, bilingue, dynamique, à la hauteur de ses concurrentes Evi Allemann et Eva Herzog.

Tactiques politiciennes

Samedi, tous les élus fédéraux du parti choisiront le ticket. Ils ont le dernier mot. Ils choisiront deux personnes. Leur choix définitif sera certainement influencé par les tactiques politiciennes.

Le point central est la question de l'origine. Pour certains, il est impensable, voire même contraire à la Constitution, d'élire une Romande. D'autres estiment qu'il est au moins permis d'essayer, voire même que c'est tout à fait plausible. Dans l'histoire et sur le papier, la marge de manoeuvre existe, elle peut être discutée. Mais pour compliquer la chose, les socialistes doivent aussi anticiper l'avis du reste du Parlement.

Ce qui compte aussi, c’est le profil politique, la personnalité, le charisme. Elisabeth Baume-Schneider est la plus au centre de son parti. Elle a marqué des points dans les auditions. Mais avec trois candidatures de qualité, tous les coups sont permis.