Le conseiller national bernois Albert Rösti est l'un des deux candidats UDC à la succession d'Ueli Maurer au Conseil fédéral, aux côtés de l'ancien conseiller national zurichois Hans-Ueli Vogt.
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Invité mercredi de La Matinale de la RTS, Albert Rösti, qui fait figure de grand favori, a tenu à relever "qu'on sait que les jeux sont faits quand on a compté les voix. Mes collègues au Parlement me connaissent depuis des années, mais il faut faire attention et ne pas être trop sûr".
"Ouvert à toutes les technologies"
Interrogé sur ses liens avec le secteur du pétrole, l'ancien président de l'UDC, que les activistes du climat surnomment même "Ölbert" Rösti (Öl signifie pétrole, ndlr), a déclaré "partager absolument le but de sortir des énergies fossiles. Je n'ai jamais contesté cette sortie, pas seulement maintenant que je suis candidat, mais j'ai tout le temps défendu le fait d'avoir des alternatives."
Pour le Bernois, cela signifie qu'il faut avoir "assez de renouvelable, du solaire alpin, du solaire sur les bâtiments, des éoliennes, peut-être pas trop, mais aussi et surtout des centrales hydrauliques avant de pouvoir sortir" du nucléaire.
"Ceux qui se collent dans les rues n'ont peut-être pas vu qu'en septembre, j'étais dans le compromis pour construire des panneaux solaires alpins", s'est encore défendu Albert Rösti.
"A court terme, il faut accélérer les investissements dans le renouvelable. Il faut savoir que pour le moment plus de 60% de toutes les énergies sont fossiles. Si on estime que l'immigration va encore continuer, avec entre 9,5 et 10 millions d'habitants en Suisse dans les 30 prochaines années, il faut doubler le courant électrique, sinon on va perdre du bien-être", a expliqué le conseiller national.
"Mais j'ai toujours défendu qu'il faut, à côté du renouvelable, des grandes centrales pour produire le courant. Il faut donc être ouvert à toutes les technologies", a déclaré Albert Rösti. "Je ne parle pas des anciennes générations du nucléaire mais des neuves de la 4e génération. Il faut aussi investir en Suisse dans la recherche pour peut-être avoir un jour une technologie nucléaire sans déchet et sans danger."
"Prêt à servir notre pays "
Concernant la future répartition des départements, Albert Rösti ne veut pas se prononcer. "C'est un processus à l'interne du Conseil fédéral." "Je suis prêt à servir notre pays et je me réjouirais de devenir conseiller fédéral. Si je suis élu, je m'engagerai dans tous les dossiers, quel que soit le département", a conclu le Bernois.
>> Le portrait d'Albert Rösti:
Propos recueillis par David Berger/lan