Exactement deux ans après la votation sur l’initiative pour des multinationales responsables qui avait échoué de justesse - rejetées par une majorité de cantons, mais acceptée par 50,7% des votants -, les initiants ont déposé une pétition à Berne.
Alors que l’UE s’apprête à introduire une loi "efficace" sur la responsabilité des multinationales, le Conseil fédéral doit tenir sa promesse formulée lors de la campagne de votation de 2020, a relevé Dick Marty, ex-conseiller aux Etats (PLR/TI) et membre du comité de la Coalition pour des multinationales responsables.
"A ce jour, si une multinationale comme Glencore viole les droits humains ou détruit l’environnement, elle n'est toujours pas tenue de répondre de ses actes", a rappelé pour sa part Chantal Peyer, conseillère politique à l’EPER et également membre du comité de la Coalition.
De nouveaux cas de violation
Depuis la votation sur l’initiative pour des multinationales responsables, de nouveaux cas de violation des droits humains et de pollution de l’environnement par des multinationales établies en Suisse sont régulièrement rendus publics, relève encore la Coalition. Fin septembre, les journaux de Tamedia ont révélé que l’UBS finançait des multinationales agroalimentaires brésiliennes impliquées dans la déforestation illégale.
Le leader mondial du transport de conteneurs MSC fait démanteler ses navires dans des conditions catastrophiques sur des plages indiennes. De plus, de nouveaux documents révèlent par quels moyens Syngenta a dissimulé la dangerosité de son pesticide: le paraquat.
"Les multinationales doivent être tenues de répondre des dommages qu’elles causent. C’est la seule façon d’éviter de tels problèmes à l’avenir", conclut Rahel Ruch, directrice de la Coalition pour des multinationales responsables.
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ats/miro