La Jurassienne Elisabeth Baume-Schneider crée la surprise en accédant au Conseil fédéral
- L'Assemblée fédérale a élu mercredi deux nouveaux conseillers fédéraux pour remplacer l'UDC Ueli Maurer et la socialiste Simonetta Sommaruga.
- Elisabeth Baume-Schneider remplacera Simonetta Sommaruga au Conseil fédéral. L'Assemblée fédérale a élu mercredi au 3e tour la sénatrice jurassienne par 123 voix sur 245 bulletins valables. Les Latins obtiennent ainsi la majorité au gouvernement.
- Albert Rösti est élu dès le premier tour au Conseil fédéral pour succéder à Ueli Maurer. Le Bernois a obtenu 131 voix (majorité absolue: 122).
Suivi assuré par RTSinfo
21h50
Elisabeth Logean: "une élection coup de tonnerre"
Mercredi aura été une journée historique, une journée qui va s'inscrire dans la liste des élections "coups de tonnerre" au Conseil fédéral.
Avec pour la première fois, l'arrivée du Jura au sein du pouvoir suisse et la rupture des équilibres linguistiques mais aussi entre les villes et les campagnes.
21h30
Albert Rösti: "Au Conseil fédéral, on est élu pour toute la Suisse"
Si le suspense aura duré pour l'élection d'Elisabeth Baume-Schneider, l'arrivée de l'UDC Albert Rösti au Conseil fédéral aura été beaucoup plus calme.
Dès le premier tour, le Bernois a en effet pu être élu avec 131 voix face à Hans-Ueli Vogt.
Invité du 19h30 mercredi, Albert Rösti s'est décrit comme un conseiller fédéral qui "prendra acte de la diversité de la Suisse dans ses décisions".
Interrogé lui aussi sur l'équilibre du nouveau gouvernement, désormais à majorité latine et sans représentant des grandes villes, il s'est plutôt voulu rassurant. "Quand on est élu au Conseil fédéral, on est élu pour toute la Suisse. Que ce soit un Romand, un Alémanique ou un Tessinois, je pense que cela ne change rien du point de vue du contenu. C'est peut-être même un signe fort pour les minorités linguistiques, qui montre que le Parlement accepte d'avoir une majorité de Latins."
Un conseiller fédéral collégial
Enfin, si Ueli Maurer flirtait quelquefois avec les lignes de la collégialité, exprimant parfois ses frustrations, notamment lors de la crise du Covid, Albert Rösti explique avoir un attachement fort à ce principe.
"J'ai le devoir de porter mes valeurs, qui sont celles de mon parti, au sein des discussions du Conseil fédéral. Mais une fois que les décisions sont prises, j'accepterai la collégialité. Pour le fonctionnement d'une équipe, pour vraiment bien gouverner, je pense que c'est un principe très important", conclut-il.
21h20
Inquiétudes après le manque de représentation des grands centres urbains
Le nouveau visage du Conseil fédéral est plus latin et plus rural. Faut-il s'inquiéter de l'absence des poids lourds alémaniques que sont Zurich et Bâle?
Interrogée dans Forum, Judith Bellaïche, conseillère nationale zurichoise vert'libérale, le dit sans détour: elle aurait préféré voir Eva Herzog (BS), la concurrente d'Elisabeth Baume-Schneider au sein du Parti socialiste, accéder au Conseil fédéral.
"Parce qu'elle représente non seulement une ville, mais aussi un centre économique très lié à l'Europe", indique celle qui est également la directrice de l'association pour le secteur des technologies de l'information Swico. L'élue estime par ailleurs que la prospérité suisse est directement liée aux marchés économiques.
Politique européenne jugée insuffisante
Or, selon Judith Bellaïche, la "performance" actuelle du gouvernement est "insuffisante en ce qui concerne tout particulièrement le dossier européen". "On aurait bien aimé avoir une conseillère fédérale qui s'investisse vraiment dans cette question", lance-t-elle.
La conseillère nationale met également en avant qu'aucun des sept cantons représentés au gouvernement ne contribue positivement à la péréquation financière (au contraire de Bâle-Ville et de Zurich, ndlr).
Le nouveau conseiller fédéral Albert Rösti, lui, n'est pas de cet avis. Selon le Bernois membre de l'UDC, ce sont les compétences qui comptent, plus que l'origine. Il assure ainsi qu'avec son Master of Business Administration (MBA) et son expérience à Berne, il "apporte les connaissances nécessaires".
>> Ecouter également le débat dans Forum sur la collégialité et la représentativité:
20h40
Charles Julliard: "une bouffée d'air qui va faire du bien au Conseil fédéral"
Charles Julliard fait partie de ceux qui ont oeuvré dans les coulisses pour rendre possible l'élection d'Elisabeth Baume-Schneider. Invité du 19h30 mercredi, il dit surtout voir en ce succès "une victoire d'équipe", qui consacre un moment "historique" pour un peuple et un canton "qui attendait ça".
Le conseiller aux Etats jurassien PDC estime par ailleurs que cette élection ne rompt pas les équilibres.
"Il faut laisser les deux conseillers fédéraux entrer en fonction, les voir au travail. Je suis convaincu que tout deux, et en particulier Elisabeth Baume-Schneider, seront tout à fait capable de gouverner aux destinées de la Suisse sans mettre en péril l'équilibre dans ce pays", explique-t-il.
"Peu importe les calculs, le Jura est fier"
Questionné sur la personnalité de la socialiste jurassienne élue, celui qui a également été ministre du canton juge qu'elle sera une vraie "bouffée d'air", "un coup de vent" qui vient et devrait faire du bien au Conseil fédéral.
Quant aux calculs mis en place pour permettre cette élection, qui met en minorité les Alémaniques, l'élu PDC refuse d'entrer dans la polémique. "On a tout entendu cette semaine mais aujourd'hui, peu importe quels ont été les calculs, le Jura est fier, le Jura est très content d'avoir une conseillère fédérale", conclut-il.
20h30
Retour sur la journée folle d'Elisabeth Baume-Schneider
La Rauracienne chantée par une conseillère fédérale jurassienne sur la Place fédérale, là où pendant longtemps, c'est pour l'indépendance que manifestaient les militants jurassiens.
C'est l'immense portée symbolique de l'élection d'Elisabeth Baume-Schneider mercredi matin face à la Bâloise Eva Herzog.
Une élection qui marque également un équilibre inédit, avec une majorité latine de quatre conseillers fédéraux.
Et l'interview d'Elisabeth Baume-Schneider:
20h15
Une élection historique pour le Jura, qui compte sa première conseillère fédérale
C'est une victoire pour le Jura, dernier canton à être entré dans la Confédération, en 1979. Avec l'élection d'Elisabeth Baume-Schneider, il tient sa première conseillère fédérale. François Lachat, membre du premier gouvernement jurassien, a vécu cet événement la larme à l'œil.
"Nous nous sommes battus pour notre identité. Quand nous sommes entrés en souveraineté, nous avons eu une identité institutionnelle. Maintenant, en plus, elle est parfaitement reconnue par la Confédération. C'est une joie énorme", s'exclame-t-il dans Forum.
L'actuel président du gouvernement jurassien David Eray se réjouit de même de cette élection historique: "Le canton a su se construire depuis 1979 et a une reconnaissance des Chambres fédérales, en laissant l'une de nos brillantes politiciennes accéder au Conseil fédéral", souligne-t-il.
Mais l'élu du Parti chrétien-social indépendant n'est pas chauvin: "Madame Baume-Schneider agira dans l'intérêt non seulement du Jura, mais aussi de l'ensemble du territoire suisse. Dans ce sens-là, on peut avoir confiance en elle pour qu'une solidarité entre les cantons soit encore mieux développée qu'actuellement", déclare-t-il.
La ministre jurassienne Nathalie Barthoulot, une camarade de longue date d'Elisabeth Baume-Schneider au sein du Parti socialiste, va dans le même sens: "Cela permettra de mettre en visibilité notre canton de manière saillante et positive", s'enthousiasme-t-elle.
19h15
Elisabeth Baume-Schneider veut être la "conseillère fédérale de tout le monde"
Elle dit ne pas avoir vraiment rêvé de devenir conseillère fédérale, et pourtant… La voilà désormais élue au gouvernement, après avoir obtenu exactement les 123 voix de parlementaires requises pour la majorité.
"J'ai chaque fois eu le sentiment que je n'avais rien à perdre et que je ne ridiculisais ni ma région, ni mon canton, ni ma famille", se félicite mercredi dans Forum Elisabeth Baume-Schneider, après ces deux courtes semaines de campagne.
La Jurassienne indique entrer dans sa nouvelle fonction avec "l'ambition d'être la conseillère fédérale de tout le monde". La socialiste compte mettre à profit son expérience d'assistante sociale pour entendre la voix de celles et ceux qui ne sont pas entendus, tout en gardant le mystère sur le département qu'elle souhaite diriger.
L'élection d'Elisabeth Baume-Schneider signifie peut-être que la "question jurassienne" est désormais réglée. "Qu'on nous reconnaisse via une conseillère fédérale est un beau signe de reconnaissance pour mon canton", se réjouit-elle.
Un Jura "résolument moderne"
En revanche, que les grandes villes (Zurich, Bâle et Genève, notamment) ne soient plus représentées au gouvernement n'est pas un problème, du moment qu'il existe toujours une "capacité de les entendre et de les écouter". Les Conférences cantonales, des villes et des communes remplissent ce rôle, rappelle Elisabeth Baume-Schneider.
Et, à en croire celle qui réside aux Breuleux, il faut nuancer les différences entre les grandes villes et le reste du pays. "Le Jura n'a pas un mode de vie urbain, mais est aussi résolument moderne", souligne-t-elle.
A bientôt 59 ans, Elisabeth Baume-Schneider ne compte pas rester ministre jusqu'à 70 ans. "Selon les dossiers, on peut tout à fait imaginer deux législatures", envisage-t-elle.
18h00
La nouvelle répartition linguistique déplorée dans la presse alémanique
Avec l'élection d'Elisabeth Baume-Schneider, le Conseil fédéral est désormais composé de quatre Latins et de trois Alémaniques. La Suisse allemande sera clairement sous-représentée, déplorent le Tages-Anzeiger et la version d'outre-Sarine de Watson.
L'élection d'Elisabeth Baume-Schneider est une "grande surprise"
Pour le politologue bernois Adrian Vatter, l'élection d'Elisabeth Baume-Schneider au Conseil fédéral est "une grande surprise". Le fait qu'elle ait obtenu 123 voix montre que la décision a encore bougé chez de nombreux parlementaires ces derniers jours, estime le directeur de l'Institut des sciences politiques de l'Université de Berne.
Avant le jour J, son potentiel se situait entre 110 et 115 voix, explique Adrian Vatter à Keystone-ATS. Partant de là, on ne pouvait pas s'attendre à une élection de la Jurassienne.
Le politologue attribue ce succès surprise à trois points. En tant que représentante d'un canton rural, Mme Baume-Schneider est ouverte aux revendications de l'agriculture et a certainement obtenu de nombreuses voix de ces milieux: "Il s'agissait clairement d'intérêts".
De plus, il y a eu des réflexions tactiques de la part d'hommes alémaniques du PS, intéressés à succéder un jour à Alain Berset.
Enfin, la personnalité de la candidate a sans doute aussi joué un rôle. Elisabeth Baume-Schneider a probablement marqué des points grâce à son caractère ouvert, sympathique et facile, en contrepoint de l'attitude plutôt distante et froide d'Eva Herzog, qui lui a sans doute coûté quelques sympathies. "La combinaison de tous ces facteurs fait que Mme Baume-Schneider a passé la barre de justesse".
14h00
Albert Rösti assure qu'il gouvernera "en toute indépendance"
Lors de sa première conférence de presse après son élection, le conseiller fédéral Albert Rösti a souligné le grand respect qu'il a pour la fonction. Peu importe le département dont il héritera, il fera tout pour s'intégrer rapidement. Il fera de la politique en "toute indépendance", a-t-il assuré après avoir été interrogé sur ses nombreux mandats de lobbyiste.
Il a précisé qu'il quitterait tous ses mandats à la fin de l'année. Le plus difficile pour lui sera de mettre fin à son mandat de président de la commune d'Uetendorf.
Le Bernois se réjouit de travailler dans le gouvernement d'un pays qui a un haut niveau de bien-être. Et de souligner que la Suisse se trouve dans une bonne situation, avec notamment un taux de chômage bas.
La Suisse doit toutefois faire face à plusieurs défis. Il a mentionné entre autres l'équilibre budgétaire, l'approvisionnement énergétique, les relations avec l'UE et l'armée. Albert Rösti souhaite apporter sa contribution à cet égard.
Concernant la majorité latine qui règne désormais au sein du gouvernement, le Bernois estime qu'elle ne va pas changer les choses sur le fond. "C'est aussi une chance culturelle d'avoir une telle majorité".
13h35
Bain de foule pour l'élue jurassienne
Elisabeth Baume-Schneider s'est offert mercredi son premier bain de foule quelques heures après son élection au Conseil fédéral. La Jurassienne est venue sur la Place fédérale remercier et saluer ses nombreux supporters.
C'est sous les applaudissements et aux cris d'"Elisabeth, Elisabeth" que la Franc-Montagnarde, très émue, est venue embrasser des proches et serrer des mains. Ses supporters, qui agitaient des drapeaux jurassiens, l'attendaient fébrilement depuis plusieurs heures dans le froid.
Elisabeth Baume-Schneider s'est alors emparée d'un drapeau avant d'entonner avec la foule la Rauracienne, l'hymne jurassien. Après avoir fait quelques selfies et salué une dernière fois les 150 à 200 personnes massées derrière des barrières métalliques, la Jurassienne s'est engouffrée dans le Palais fédéral.
L'annonce de son élection a été ponctuée par une énorme clameur. "Incroyable", "c'est de la folie" ou "on a gagné" ont été les termes les plus entendus à l'issue du 3e tour de scrutin qui a débouché sur la victoire de la Jurassienne. Certains supporters n'ont pas manqué de sortir la damassine, pour fêter l'élection et pour se réchauffer.
Albert Rösti a été chaleureusement accueilli et fêté par ses proches, connaissances et collègues mercredi sur la Place fédérale à Berne, après son élection au Conseil fédéral. Le nouveau ministre a pris le temps de saluer ses soutiens.
Parmi les supporters accourus, figuraient d'anciens collègues de classe de Frutigen (BE), le club des sonneurs de cloches (Treichlerklub) de la même localité, des parlementaires cantonaux bernois, des citoyens de sa commune d'Uetendorf (BE) mais aussi des agronomes de l'EPFZ.
Radieux, Albert Rösti s'est amusé à prendre des selfies avec la population et a savouré ces instants pendant une trentaine de minutes.
13h20
Fin des ambitions vaudoises?
L'élection d'Elisabeth Baume-Schneider au Conseil fédéral marque la fin des ambitions pour les personnalités socialistes vaudoises qui espéraient succéder à Alain Berset, estime 24 Heures. Quand le Fribourgeois partira, il sera remplacé par un ou une Alémanique.
Dans le canton de Vaud, "on a longtemps analysé si cette double élection allait ouvrir la porte à une candidate ou un candidat du cru lors du départ d'Alain Berset", souligne le quotidien vaudois. Il y avait déjà dans les esprits le match femmes (Nuria Gorrite, Rebecca Ruiz) - hommes (Pierre-Yves Maillard, Roger Nordmann). "Désormais, la question est assez vite répondue", ajoute 24 Heures.
13h15
La réaction de Céline Amaudruz (UDC/GE)
13h10
La réaction de Samuel Bendahan (PS/VD)
13h00
Retour sur la matinée et analyse
12h50
Le dialogue sera la recette d'Albert Rösti
En réaction à son élection au Conseil fédéral, Albert Rösti a estimé qu'il "n'était pas évident de pouvoir passer au premier tour". L'UDC bernois a même estimé qu'il s'agissait d'une "belle surprise".
La recette "Rösti" au Conseil fédéral privilégiera le dialogue: "Discuter, parler et écouter tout le monde est une chose très importante pour arriver à de bons résultats. Je vais garder cette manière de faire", a-t-il encore dit dans le 12h30.
Venant d'un canton bilingue, il se dit être un pont entre la Suisse romande et la Suisse alémanique. "J'ai des liens avec la Suisse romande que j'aimerais soigner à l'avenir."
12h40
Elisabeth Baume-Schneider: "Extrêmement reconnaissante"
"Je suis extrêmement reconnaissante, notamment envers mon canton qui m'a permis de vivre ce parcours politique, et envers les élus des chambres fédérales qui me donnent cette confiance", a déclaré la nouvelle conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider dans le 12h30.
"Je suis très motivée à montrer à ceux qui ne me font pas confiance comment je travaille, qui je suis. Ma porte sera toujours ouverte", a-t-elle aussi ajouté.
Son élection est aussi un moment fort pour le canton du Jura. "C'est une étape institutionnelle importante. Nous nous sommes battus pour notre culture, pour notre langue. Désormais, nous sommes suffisamment pris au sérieux", estime la citoyenne des Breuleux.
Elisabeth Baume-Schneider gardera pour elle ses souhaits de département. Elle respectera les institutions et acceptera la répartition par l'ensemble du Conseil fédéral.
12h25
Un canton du Jura à l'unisson
Elisabeth Baume-Schneider a su rassembler les forces politiques dans son canton, bien au-delà de la gauche qu'elle représente, a indiqué le président du gouvernement jurassien David Eray. "Sa convivialité et sa capacité à trouver des majorités ont contribué à faire la différence", a-t-il dit.
David Eray s'est félicité de cette élection au gouvernement fédéral, en ce jour historique pour le Jura. "Dans le canton, tous les partis se sont mobilisés derrière sa candidature, et je sais que même des personnalités jurassiennes de droite se sont engagées pour elle à Berne", a-t-il ajouté.
Les qualités de conciliatrice de la nouvelle élue ont peut-être fait pencher la balance, poursuit le ministre jurassien. "En Suisse, on n'aime pas les conflits. Or, Elisabeth Baume-Schneider avait été une cheville ouvrière du règlement de la question jurassienne, elle qui avait mené la délégation de son canton dans les discussions avec Berne", a-t-il rappelé. "Elle est à l'écoute des gens."
Cette faculté à créer des liens et à trouver des solutions a sans doute été appréciée en Suisse, au-delà des deux cantons concernés, a expliqué David Eray.
Dans son communiqué collégial, le gouvernement jurassien se dit "persuadé qu'Elisabeth Baume-Schneider saura faire valoir au sein du Conseil fédéral sa grande force de proposition et de consensus, son engagement chevillé au corps pour une société progressiste et son fort ancrage populaire".
12h15
Une campagne qui a "fait la différence"
Le chef du groupe socialiste aux Chambres fédérales Roger Nordmann a salué la campagne menée par la Jurassienne Elisabeth Baume-Schneider. "C'est ce qui a fait la différence", a-t-il estimé.
La conseillère aux Etats jurassienne n'était pas favorite au départ, a-t-il rappelé. Et de défendre la stratégie du PS de lancer un ticket exclusivement féminin. Il règne toujours un certain machisme sous la coupole fédérale. "Si un homme avait figuré sur le ticket, il aurait été élu", assure le Vaudois.
Roger Nordmann a par ailleurs ajouté que ce n'est pas le PLR qui détermine la composition linguistique du Conseil fédéral. Le Parti libéral-radical a estimé que la nouvelle majorité latine du gouvernement crée un "déséquilibre régional" qui ne doit avoir lieu "que pour une courte période de transition".
"La Suisse ne va pas s'effondrer pour autant", a estimé le Vaudois.
12h10
Absence du Parlement préjudiciable pour Hans-Ueli Vogt
Le candidat UDC malheureux Hans-Ueli Vogt a félicité son collègue de parti Albert Rösti pour son élection au Conseil fédéral. Le fait qu'il ne soit plus au Parlement a peut-être joué un rôle dans son échec, a-t-il fait valoir.
"Je suis heureux pour Albert Rösti et pour la Suisse qu'il ait été élu", a déclaré mercredi à Keystone-ATS l'ancien conseiller national zurichois. "Pour ma part, j'ai été très heureux et honoré d'être l'un des deux candidats de l'UDC."
"Albert Rösti a un tout autre profil politique que moi, je n'étais plus au Conseil national, j'ai peut-être moins de contacts politiques. Ce sont peut-être des raisons", a-t-il relevé, ajoutant que le Bernois, qui l'a devancé de 33 voix, était "un très bon concurrent, un homme confirmé".
12h00
Les statistiques du Conseil fédéral
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11h55
La répartition des départements discutée jeudi
A peine élus, Albert Rösti et Elisabeth Baume-Schneider doivent faire face à leur premier grand rendez-vous jeudi. L'ensemble du Conseil fédéral discutera de la répartition des départements, a indiqué mercredi le porte-parole du gouvernement André Simonazzi à SRF.
Avec le retrait d'Ueli Maurer et de Simonetta Sommaruga, deux départements clés se libèrent: les finances (DFF) et l'environnement, les transports, l'énergie et la communication (DETEC). Une rocade est prévisible.
Selon André Simonazzi, une communication pourrait avoir lieu après la séance informelle de jeudi. Le passage des clés aura quant à lui lieu lors de la première séance de 2023.
Entre-temps, la Chancellerie fédérale sera aux côtés des nouveaux élus. Il s'agit de transmettre les dossiers et de clarifier les processus organisationnels, a précisé le porte-parole.
11h45
Alain Berset sera président de la Confédération en 2023
Alain Berset présidera la Confédération pour la deuxième fois en 2023. L'Assemblée fédérale l'a élu par 140 voix sur 181 bulletins valables. Le socialiste fribourgeois de 50 ans succède à Ignazio Cassis. Viola Amherd sera vice-présidente.
Une quarantaine de bulletins ont porté le nom d'autres personnalités. Viola Amherd a obtenu 16 voix, Karin Keller-Sutter 10 et 15 sont allées à d'autres personnes. En outre, 46 bulletins étaient blancs.
Le Fribourgeois fait ainsi moins bien que son prédécesseur, élu par 156 voix sur 197 bulletins valables. Lors de sa première élection au poste, Alain Berset avait obtenu 190 voix sur 210 bulletins valables, un score nettement meilleur.
Le ministre de la santé est toutefois loin du bonnet d'âne. C'est Micheline Calmy-Rey qui a réalisé la plus mauvaise élection en 2011 avec 106 voix. A l'inverse, le record est détenu par Jean-Pascal Delamuraz et Ueli Maurer. Tous deux ont obtenu 201 voix en 1988, respectivement 2018.
11h40
Le suspense souvent absent des élections de conseillers fédéraux
L'élection d'Albert Rösti au premier tour, comme Viola Amherd et Karin Keller-Sutter en 2018, s'inscrit dans une longue tradition: plus de 60% des 121 conseillers fédéraux ont gagné leur siège dès le premier tour, sans suspense.
La socialiste Elisabeth Baume-Schneider a dû elle attendre le troisième tour pour obtenir, de justesse, sa place à l'excécutif. Ce n'est que la 28e fois de l'histoire que l'élection d'un conseiller fédéral atteint le troisième tour.
Rares, les élections serrées à plusieurs tours se sont toutefois multipliées ces dernières décennies. Le score d'Elisabeth Baume-Schneider, 123 voix sur 245 bulletins délivrés, cotoie ceux des UDC Christoph Blocher en 2003 et Ueli Maurer en 2008, également élus au troisième tour.
Les élections les plus disputées restent celles du PDC Joseph Deiss en 1999 et de l'UDC Samuel Schmid en 2000, passé en suite chez le PBD. Il avait fallu six tours pour les départager des autres candidats, comme le montre notre infographie ci-dessous, où les points correspondent à l'élection d'un conseiller fédéral.
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Note: la majorité nécessaire à l'élection est calculée sur les bulletins valables. Les bulletins délivrés prennent eux en compte les votes blancs et nuls.
11h25
Beat Jans: "Aussi une représentante du Nord-Ouest"
Présent au Palais fédéral, le président du Conseil d'Etat bâlois Beat Jans regrette le manque de représentants des grandes villes. Il voit tout de même l'élection d'Elisabeth Baume-Schneider d'un bon oeil.
"Elisabeth Baume-Schneider est aussi une représentante de la région du Nord-Ouest. Elle connaît très bien Bâle et nous avons toujours très bien collaboré. Je la félicite cordialement", a-t-il dit.
11h15
"Sûre qu'elle va être une conseillère fédérale excellente"
"C'est comme dans le sport, il y a quelqu'un qui gagne et quelqu'un qui perd", a réagi la candidate malheureuse Eva Herzog sur le plateau de la RTS.
"J'ai toujours été prudente et j'ai toujours su que ça pouvait tourner dans un sens ou dans l'autre", a-t-elle encore précisé.
Et de conclure sa réaction en félicitant Elisabeth Baume-Schneider: "Je suis sûre qu'elle va être une conseillère fédérale excellente."
11h00
Un salaire de 445'000 francs pour les élus
Albert Rösti et Elisabeth Baume-Schneider vont gagner environ 445'000 francs brut par en tant que conseiller fédéral. S'y ajoute une indemnité forfaitaire annuelle de 30'000 francs. Et la Confédération prendra à sa charge les frais des télécommunications.
Un conseiller fédéral a droit à deux véhicules, un officiel et un de fonction ainsi qu'à un abonnement général de 1ère classe et un abonnement général pour les remontées mécaniques.
Rente annuelle pour les sortants
Ueli Maurer et Simonetta Sommaruga, qui ont quitté le gouvernement, recevront eux une rente annuelle à vie correspondant à la moitié de leur rémunération comme ministre, soit environ 220'000 francs. Seuls les conseillers fédéraux qui se retirent après au moins quatre ans ou pour des raisons de santé ont droit à la rente complète.
Mais la législation prévoit qu'ils ne doivent pas gagner davantage après leur départ que leurs collègues en fonction. Ainsi, les anciens ministres qui décident d'exercer une activité rémunérée ou qui siègent dans des conseils d'administration doivent rétrocéder à la Confédération ce qu'ils gagnent de plus qu'un conseiller fédéral en place.
Scrutateur lors de l'élection, le conseiller national jurassien Pierre-Alain Fridez a déclaré avoir "chialé" en apprenant le résultat du vote. Selon lui, c'est une "reconnaissance absolue" de la part de la Confédération pour le canton du Jura.
10h55
La réaction des proches d'Elisabeth Baume-Schneider
10h50
Elisabeth Baume-Schneider s'engagera "avec passion et sans relâche"
La nouvelle conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider s'engagera "avec passion et sans relâche" dans sa nouvelle fonction. Elle continuera à oeuvrer pour les plus faibles.
La force d'un peuple se mesure au bien-être des plus faibles. Cette phrase de la Constitution a guidé l'engagement de la Jurassienne et continuera à le faire, a-t-elle assuré.
Elisabeth Baume-Schneider s'est dite honorée de la confiance témoignée. "C'est un extraordinaire moment d'intensité". Elle a ajouté qu'elle avait hâte de se mettre au travail et de contribuer à la prospérité du pays, mais aussi de trouver des solutions pour les défis que représentent notamment l'approvisionnement énergétique ou la protection du climat.
La Jurassienne se réjouit d'être un pont, entre la ville et la campagne, entre les cultures. A cet effet, elle voulait insérer une phrase en italien dans son discours, mais y a finalement renoncé, celle-ci ayant disparu de sa feuille. "La prochaine fois, c'est promis, je n'y manquerai pas", a-t-elle précisé.
La nouvelle élue a finalement remercié sa famille, son parti, les autres candidates socialistes, mais aussi les Jurassiennes et les Jurassiens.
10h40
Prestation de serment
Les deux nouveaux conseillers fédéraux ont prêté serment devant l'Assemblée fédérale. Albert Rösti et Elisabeth Baume-Schneider vont maintenant rejoindre les autres membres du Conseil fédéral.
10h33
Explosion de joie des Jurassiens
Une énorme clameur a retenti sur la Place fédérale à l'annonce de l'élection d'Elisabeth Baume-Schneider au Conseil fédéral. La foule a entonné la Rauracienne en agitant les drapeaux jurassiens. Les supporters de la conseillère aux Etats scandaient "Elisabeth Elisabeth" en l'honneur de la première conseillère fédérale du Jura.
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A Delémont aussi, les membres du PSJ ont explosé de joie, a pu constater la RTS.
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10h29
Les meilleures élections des candidats PS
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10h25
ELISABETH BAUME-SCHNEIDER est élue
Elisabeth Baume-Schneider remplacera Simonetta Sommaruga au Conseil fédéral. L'Assemblée fédérale a élu mercredi au 3e tour la sénatrice jurassienne par 123 voix sur 245 bulletins valables. Elle devient la première conseillère fédérale du canton du Jura.
Eva Herzog a reçu 116 voix et Daniel Jositsch 6 voix.
Lors de son discours d'acceptation, le nouvel élu UDC a rendu hommage à sa famille, présente à la tribune. Ici, sa femme Terese (en blanc), ses enfants Andre et Sarina, et sa maman Hanni (en jaune).
10h05
Place au 3e tour
Les parlementaires fédéraux votent désormais pour le 3e tour. Désormais, le moins bon candidat sera "éliminé", pour autant qu'aucun candidat n'obtienne la majorité absolue.
"La majorité des voix de Daniel Jositsch vont à Eva Herzog. Mais cela peut se jouer à une ou deux voix", a déclaré le conseiller national valaisan Sidney Kamerzin (Centre).
10h00
Elisabeth Baume-Schneider toujours en tête
Elisabeth Baume-Schneider fait toujours la course en tête dans cette élection. La Jurassienne a obtenu 112 (+26 voix) voix, Eva Herzog 105 (+22 voix) et Daniel Jositsch 28. La majorité absolue était de 123 voix.
09h50
Clameur des supporters jurassiens
Une clameur s'est élevée dans les rangs des supporters jurassiens d'Elisabeth Baume-Schneider sur la Place fédérale à Berne à l'annonce des résultats du premier tour de scrutin. "Elle va être élue, elle va être élue", a crié une partie de la foule en agitant les drapeaux cantonaux.
Les supporters de la candidate jurassienne suivaient l’élection sur leurs smartphones. Ils avaient le sourire.
09h47
Début du 2e tour
Les membres de l'Assemblée fédérale votent pour le deuxième tour.
A l'issue du premier tour, le chef du groupe socialiste Roger Nordmann a appelé ses collègues à choisir l'une des candidates proposées par le PS. "Il est temps d'élire la 10e conseillère fédérale", a-t-il lancé, ajoutant "qu'avec l'élection d'un homme, la composition du Conseil fédéral serait totalement déséquilibrée avec cinq hommes et deux femmes."
09h43
Elisabeth Baume-Schneider en tête, mais pas élue
Aucun candidat n'a atteint la majorité absolue de 122 voix lors du premier tour de l'élection au Conseil fédéral pour succéder à Simonetta Sommaruga.
- Bulletins valables: 243
- Majorité: 122
- Elisabeth Baume-Schneider: 96 voix
- Eva Herzog: 83 voix
- Daniel Jositsch: 58 voix
Il faudra un deuxième tour pour élire le successeur ou la successeure de Simonetta Sommaruga.
09h25
Début de l'élection pour le siège de Simonetta Sommaruga
Les scrutateurs remettent les bulletins de vote de couleur rose aux parlementaires pour élire la successeure de Simonetta Sommaruga.
09h20
Retour du Jura bernois au Conseil national
L'élection d'Albert Rösti consacre le retour d'un représentant du Jura bernois sous la Coupole fédérale. C'est en effet Manfred Bühler, de Cortébert (BE), qui succédera au citoyen d'Uetendorf. Celui qui est aujourd'hui président du parti cantonal était le premier des viennent-ensuite lors des dernières élections fédérales de 2019. Le Jura bernois avait alors perdu son représentant au Parlement. Manfred Bühler a déjà siégé au Conseil national de 2015 à 2019.
09h17
Albert Rösti prêt à s'engager pour le bien-être de tous
Le nouveau conseiller fédéral élu Albert Rösti s'est dit prêt à s'engager pour le bien-être de la population et ses acquis. Il se voit porteur de grandes responsabilités à assumer pour les générations futures.
"Un pour tous, tous pour un", a commencé le Bernois dans son discours d'acceptation, en allusion à la devise autour de la croix sous la Coupole fédérale. Le nouvel élu a souligné l'importance de tenir compte des uns et des autres, au-delà des frontières cantonales et linguistiques.
Il a souligné le caractère unique au monde de la démocratie suisse et s'est dit honoré de la confiance qui lui a été témoignée. "Je m'engagerai pour la liberté, la démocratie et la paix, des valeurs je défends", a-t-il dit. Il s'investira pour "des solutions qui nous permettent de préserver nos acquis."
"Je tiens beaucoup à maintenir ces institutions. Pour vous tous, la porte de mon bureau sera toujours ouverte", a-t-il poursuivi quelque peu nerveux et après un verre d'eau. Il a ensuite longuement remercié son père, sa femme, toute sa famille et ses collègues pour le soutien qu'ils lui ont apporté tout au long de sa carrière.
09h15
Les candidats UDC les mieux élus
Albert Rösti est le 6e conseiller fédéral UDC élu au premier tour depuis 1929 (date du premier conseiller fédéral UDC élu). Le Conseil fédéral compte à ce jour 13 ministres issus de ce parti.
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09h06
ALBERT RÖSTI est élu au Conseil fédéral
Albert Rösti remplace Ueli Maurer au Conseil fédéral. Le conseiller national UDC a été élu au 1er tour par 131 voix sur 243 bulletins valables (deux bulletins blancs).
Hans-Ueli Vogt a obtenu 98 voix. Quatorze voix éparses ont été attribuées. Quatorze voix éparses ont été attribuées.
Le vote du premier tour pour le siège vacant UDC débute
Les membres de l'Assemblée fédérale se voient remettre les bulletins de vote par les dix scrutateurs pour la succession d'Ueli Maurer. Au total, 245 bulletins ont été délivrés lors de ce premier tour. Il manque un ou une parlementaire. Visiblement, une élue verte genevoise est arrivée en retard dans la salle du Conseil national.
Interrogé par la RTS, le conseiller national vert Raphaël Mahaim (VD) indique que la plupart des membres de son parti n'a pas voté pour les candidats du ticket UDC lors de ce premier tour. Le socialiste Samuel Bendahan précise pour sa part que le PS a choisi parmi le ticket proposé.
08h45
L'incertitude autour de Daniel Jositsch
Le conseiller aux Etats Daniel Jositsch écoute attentivement les discours des conseillers fédéraux démissionnaires Ueli Maurer et Simonetta Sommaruga. Le Zurichois, qui avait été candidat à la candidature, pourrait obtenir des voix. Daniel Jositsch avait accepté d’être recalé par son parti, mais le Blick affirmait hier qu’il pourrait accepter une élection s’il était choisi par l'Assemblée fédérale.
08h40
Le Conseil fédéral quitte la salle du Parlement
Les deux conseillers fédéraux sortants et le reste du Conseil fédéral quittent la salle du Conseil national. La procédure prévoit de débuter avec la succession d'Ueli Maurer. Les groupes peuvent encore prendre la parole, à l'image de Thomas Aeschi (UDC), qui présente le ticket de son parti.
08h35
"Je me retire, mais la Suisse restera ma préoccupation principale"
Simonetta Sommaruga a pris congé à son tour du Parlement, après l'hommage que lui a rendu Martin Candinas. "Cela a été un honneur pour moi d'assurer cette fonction", a-t-elle dit devant l'assemblée. "J'ai aimé cette fonction, tout de bon à vous", a-t-elle conclu sous des applaudissements nourris.
Simonetta Sommaruga a rappelé l'importance du service public dans son discours d'adieu. Un tel service a un prix. "Mais c'est de l'argent bien investi."
"Beaucoup de pays nous envient nos routes, nos chemins de fer, nos ponts, nos tunnels et la bonne desserte de nos régions", a souligné la ministre sortante. Tout cela a un prix. Mais cela en vaut la peine. "Le service public est ce qui tient notre pays ensemble."
L'équilibre social est également important en Suisse, comme à l'international, a-t-elle poursuivi. "La justice sociale est la base de la paix et du bien-être." Et de rappeler l'importance de trouver des compromis solides pour aller l'un vers l'autre.
Sur une note plus personnelle, Simonetta Sommaruga a souligné les différences qui l'opposent à son collègue également sortant, Ueli Maurer. Des différences principalement liées à leurs fonctions. "Le ministre des finances veut économiser. La ministre des infrastructures doit assurer les services de base."
"Il n'y a pas plus différent que nous deux", a-t-elle résumé. Et pourtant "nous incarnons ce qui rend notre politique unique", à savoir de pouvoir trouver des solutions.
"Je me retire mais la Suisse restera ma préoccupation principale", a-t-elle conclu.
08h25
Hommage à Simonetta Sommaruga
Malgré les embuches et les difficultés de son travail, Simonetta Sommaruga est restée une conseillère fédérale sincère et "vulnérable", a souligné le président de l'Assemblée fédérale Martin Candinas (C/GR) lors de son hommage. Son engagement philanthropique a été sa "boussole politique".
Quelle que soit sa tâche, le bien-être des personnes a toujours été au premier plan de son action. "C’est cette propension à l’empathie et au dialogue qui vous a permis, durant vos douze années de mandat, de trouver des compromis avec des partenaires de négociation parfois difficiles, de faire avancer des dossiers épineux et d’initier des changements."
Pianiste de formation, elle a conféré une note humaine aux dossiers qu'elle a gérés. "Au nom du Conseil fédéral, vous vous êtes excusée auprès des enfants placés qui ont subi de grandes souffrances et vous avez lancé des travaux historiques. Vous avez également géré la crise migratoire de 2015."
La ministre a également laissé son empreinte au Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication. "Vous vous êtes engagée pour que l’ensemble de la population puisse bénéficier, à l’avenir également, d’une infrastructure et d’un service public de qualité."
Martin Candinas a également salué son engagement depuis le début de la guerre en Ukraine. "Votre capacité à construire des ponts dans des situations d'insécurité, à dialogue d'égal à égal, a été remarquable."
08h20
Hans-Ueli Vogt est présent à Berne
Le candidat zurichois est présent au Palais fédéral, mais pas dans la salle du Conseil national, car il ne siège pas au Parlement actuellement. Il a siégé au Conseil national de 2015 à 2021.
08h15
"Fier d'être radin"
Le conseiller fédéral Ueli Maurer a ensuite pris la parole. "Je suis fier d'être radin. Avoir un budget équilibré donne beaucoup de liberté. Dépenser l'argent des autres est toujours très facile", a déclaré le grand argentier. Et de conclure en jargon militaire: "Je m'annonce partant".
Dans son discours d'adieu, le conseiller fédéral sortant Ueli Maurer a rappelé l'importance de la liberté, garante de la démocratie. Il a appelé à en prendre soin pour la Suisse de demain.
L'élection d'aujourd'hui est importante, car elle consacre les 120e et 121e nouveaux conseillers fédéraux, a-t-il déclaré. C'est 174 ans d'histoire durant lesquels des royaumes, des Etats et des centaines de gouvernements ont été remplacés. "Cela nous rappelle à quel point la Suisse est unique", a déclaré le Zurichois.
L'Assemblée fédérale a ensuite rendu une ovation à l'élu UDC.
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08h10
"Une personnalité quitte le Conseil fédéral"
Dans son discours, le président du Conseil national Martin Candinas (C/GR) a salué l'engagement extraordinaire du conseiller fédéral Ueli Maurer. "Votre énergie, le plaisir avec lequel vous avez affronté les défis ont toujours été des exemples et des sources d'inspiration."
"Une personnalité quitte le Conseil fédéral." Toute personne qui a travaillé avec Ueli Maurer, a rencontré une personne pleine d'entrain avec un sourire aux lèvres. "Il salue toujours tout le monde".
Et le Grison de rappeler que la carrière politique d'Ueli Maurer s'est construite "comme la Suisse: de bas en haut".
08h00
Entrée du Conseil fédéral
L'ensemble des conseillers fédéraux entrent à l'instant dans la salle du Parlement. Le président du Conseil national Martin Candinas (Le Centre/GR) a ouvert la séance de l'Assemblée fédérale, qui débute par la lecture de la lettre de démission du conseiller fédéral Ueli Maurer.
Depuis son siège, le Zurichois de 72 ans scrute la salle et semble pensif, visiblement ému et peut-être un brin nostalgique à l'idée d'aborder sa succession, après 13 années au sein de l'Exécutif.
07h50
Un café pour les candidates socialistes
Avant le début des élections au Conseil fédéral, les deux candidates du groupe socialiste, Elisabeth Baume-Schneider et Eva Herzog, ont pris un café ensemble au Palais fédéral. Elles ont ensuite pris place dans l'enceinte du Conseil national.
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07h45
Les Jurassiens se rendent à Berne
Au départ de Delémont (JU), plusieurs supporters et supportrices de la candidate socialiste jurassienne Elisabeth Baume-Schneider rejoignent Berne, a constaté la RTS. En cas d'élection de la Breulotière, le canton du Jura serait représenté pour la première fois au gouvernement.
Toute une délégation du canton du Jura est également présente dans les tribunes de la salle du Conseil national.
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07h35
Albert Rösti arrive au Palais fédéral
07h30
Quelle procédure de succession en cas d'élection d'Elisabeth Baume-Schneider?
Si Elisabeth Baume-Schneider était élue mercredi au Conseil fédéral, c'est sa colistière sur la liste du Parti socialiste jurassien (PSJ) lors des dernières élections fédérales qui serait appelée à lui succéder au Conseil des Etats. Il s'agit de Mathilde Crelier Crevoisier, membre du Conseil de Ville de Porrentruy.
En cas de refus de la colistière, ce sont des membres du parti qui proposent une autre candidature. Et si les mandataires du PSJ ne trouvent personne prêt à assumer la fonction, le canton devra alors organiser une élection complémentaire, explique Nicolas Guenin, collaborateur scientifique à la chancellerie cantonale jurassienne.
07h15
Les dernières tractations au sein des groupes aux Chambres
La séance de l'Assemblée fédérale va débuter à 08h00 au Palais fédéral. Après les auditions des candidats, Eva Herzog et Albert Rösti restent favoris. Certains partis, le PS et Le Centre notamment, sont entrés en réunion de dernière minute pour discuter des dernières consignes et d'un éventuel mot d'ordre.
C’est aussi un moyen, pour les partis, de s’assurer qu’aucun parlementaire ne soit en retard.
07h00
Revivez la veille de la double élection au Conseil fédéral