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Les loups pourront être tirés préventivement, décide le Parlement fédéral

Le loup pourra désormais être abattu avant même qu¿il ne cause des dommages
Le loup pourra désormais être abattu avant même qu'il ne cause des dommages / L'actu en vidéo / 2 min. / le 9 décembre 2022
Les loups pourront être tirés préventivement. Jeudi matin, le Conseil national s'est rallié au Conseil des Etats en mettant sous toit la révision de la loi sur la chasse. Désormais, en vue de réguler de manière efficace le prédateur, on pourra le tirer avant même qu'il ne s'attaque aux troupeaux.

La législation en vigueur n'admet la régulation du canidé qu'après l'apparition d'importants dommages ou d'un grave danger. Mais elle ne suffit plus. Le Conseil des Etats a donc élaboré un projet proposant que les loups puissent faire l'objet d'une régulation proactive à l'instar des bouquetins. Concrètement, il doit être possible de tirer le prédateur avant qu'il s'en soit pris à des proies.

Le sujet est très émotionnel, comme en témoignent les débats jeudi au Conseil national: "Le loup est parmi nous. Il s'attaque désormais aux cheptels en plaine. Il faut agir avant qu'un drame humain ne survienne", déclare au nom de la commission Pierre-André Page (UDC/FR). "Si on ne résout pas un problème, il ne se résoudra pas tout seul," renchérit Nicolo Paganini (Centre/SG).

La droite rappelle la hausse constante du nombre de loups, +30% l'an dernier. Ils sont dorénavant 200 en Suisse et les attaques des animaux de rente se multiplient.

La gauche dénonce une insécurité juridique

Pour la gauche, avec cette nouvelle législation, l'abattage deviendra beaucoup trop facile. Et surtout, il y aurait une violation claire de la convention de Berne, un texte international signé par la Suisse. Cet accord règle la protection des espèces, il prévoit des tirs uniquement en cas de menace ou de danger sérieux, explique jeudi dans le 12h30 le Vert Christophe Clivaz, membre de la commission de l'environnement du Conseil national.

"En supprimant le terme "important" qui est couramment employé jusqu'ici dans notre système législatif, (...) on crée une insécurité juridique inutile pour savoir à quoi correspond désormais un dommage", poursuit le conseiller national vert avant d'ajouter: "Il faut éviter le syndrome du chaperon rouge et faire peur à la population."

Reste à savoir si la nouvelle loi sera attaquée par référendum et votée par le peuple. Car la dernière tentative, plus ambitieuse, pour faciliter la régulation du loup s'était soldée par un refus de la population en septembre 2020.

>> Lire aussi : Les loups devraient pouvoir être abattus plus facilement en Suisse

Sujet radio: Emilien Verdon

Adapatation web: agences/Miroslav Mares

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