Le résultat des négociations a été approuvé par les quelque 150 travailleurs délégués à la conférence professionnelle de la construction d'Unia, réunis à Berne, ainsi que les 55 délégués de la conférence de la construction de Syna à Olten, indiquent les syndicats dans un communiqué.
L'assemblée des délégués de la Société suisse des entrepreneurs (SSE) doit se prononcer le 13 janvier 2023.
Dans l'intérêt de la branche
Parmi les travailleurs, la plupart des délégués considèrent qu'une nouvelle Convention nationale est dans l'intérêt de l'ensemble de la branche, selon le texte. Certains ont toutefois exprimé "leur incompréhension face à la hausse des salaires peu élevée en regard du boom actuel de la construction et de l'augmentation du coût de la vie".
Plusieurs maçons ont aussi rappelé que la pression croissante des délais et du temps demeure un grand problème sur les chantiers. Les travailleurs attendent d'autres améliorations dans ce domaine.
De longues négociations
Un accord a été trouvé à la fin novembre après neuf tours de négociations "intenses", une manifestation qui a réuni 15'000 travailleurs de la construction en juin ainsi que plusieurs journées de protestation, rappellent les syndicats. Quelque 15'000 maçons sont descendus dans les rues entre la mi-octobre et la fin novembre pour défendre leurs revendications.
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La nouvelle convention sera valable trois ans. Outre les hausses de salaires, elle prévoit "des simplifications de l'organisation du temps de travail et des améliorations dans le but d'accroître l'attrait de la branche", avaient indiqué les partenaires sociaux en annonçant l'accord.
Différents thèmes controversés seront traités dans un groupe de travail commun. Il s'agit notamment de la limitation du temps de travail et de déplacement ou d'une meilleure protection en cas d'intempéries.
Sans l'accord des partenaires sociaux, il y aurait un vide conventionnel. Les salaires minimums et les conditions de travail minimales ne s'appliqueraient plus, le financement de la formation professionnelle continue ne serait plus assuré et l'obligation de paix du travail n'aurait plus cours, avertissent les syndicats.
ats/boi