Depuis 2012, la population, parmi les résidants de 15 ans et plus, issue de la migration a augmenté de 4 points de pourcentage, passant de 25 à 39%, selon les chiffres publiés lundi par l'Office fédéral de la statistique (OFS). En comparaison, 26% de la population résidante permanente totale était de nationalité étrangère en 2021.
L'analyse montre que la population issue de la migration occupe généralement une position moins avantageuse que celle qui n'en est pas issue. Elle a par exemple un taux de chômage deux fois plus élevé que celui de la population non issue de la migration (8% contre 3%).
Il existe cependant quelques exceptions. Ainsi, les personnes issues de la migration utilisent plus régulièrement au moins deux langues nationales (15% contre 12%). L'utilisation fréquente de deux langues nationales est particulièrement prononcée parmi la 2e génération ou plus (25%).
Moins de problèmes chroniques
Par ailleurs, la population issue de la migration souffre moins fréquemment de problèmes de santé chroniques (26% contre 30%). Elle est également surreprésentée parmi les diplômés du degré tertiaire (38% contre 36%).
En 2021, deux tiers des personnes ayant acquis la nationalité suisse étaient nées à l'étranger et un tiers en Suisse (63% contre 37%). Les personnes naturalisées étaient principalement de nationalité allemande (21%), italienne (11%) ou française (9%).
Quatre personnes sur cinq ont acquis la nationalité suisse par naturalisation ordinaire, le cinquième restant via une naturalisation facilitée. Et près de 19% de la population résidante permanente de 15 ans ou plus avait une double nationalité, à savoir une nationalité étrangère en plus de la nationalité suisse.
ats/miro