Après Neuchâtel et Fribourg, c'est au tour des employés de l'Etat de Vaud de manifester mardi à Lausanne. Puis ce seront les fonctionnaires genevois jeudi. Ces manifestations interviennent alors que les budgets sont en train d'être votés dans les Parlements cantonaux.
Agostino Soldini, secrétaire central du syndicat SSP, dénonce la dégradation des revenus des salariés. "Cela fait deux années consécutives qu'on constate une baisses des salaires réels (ndlr: qui tiennent compte de l'inflation) tant du côté des fonctionnaires que du côté des salariés du secteur privé. D'un point de vue syndical, il s'agit d'une situation très problématique", a-t-il déploré mardi dans La Matinale. Selon lui, les bas et moyens revenus sont davantage touchés par la baisse du pouvoir d'achat.
Peu de chance d'obtenir gain de cause
Mais à quelques semaines de la fin de l'année, il semble peu probable que les salariés en colère obtiennent gain de cause, estime Agostino Soldini. "Cela m'étonnerait qu'on obtienne une indexation au-delà de 2 à 2,5%."
Alors que les budget sont en train d'être votés par les Parlements cantonaux, pourquoi les pouvoirs publics ne garantissent-ils pas ces indexations? "Il faut rappeler que pendant dix ans, on a connu une inflation faible et stable. Par conséquent, l'indexation des salaires n'était pas au coeur des négociations de travail", explique Cédric Tille, économiste à l'Institut de hautes études internationales et du développement à Genève. "Ce qui va être très déterminant pour l'avenir est si l'inflation s'inscrit dans la durée ou s'il s'agit d'un simple feu de paille avec un retour à la case départ."
>> Lire aussi : Les employés du parapublic manifestent avant le vote du budget au Grand Conseil neuchâtelois
Martine Clerc/hkr