Depuis deux ans, les CFF ne cessent de compléter leur offre en trains de nuit, le plus souvent en coopération avec les chemins de fer autrichiens.
Actuellement, huit destinations sont desservies, Il s'agit d'Amsterdam, de Hambourg, de Berlin, de Vienne, de Budapest, de Graz, de Zagreb et tout récemment de Prague. En revanche, l'extension vers Rome ou Barcelone reste suspendue.
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Financement toujours attendu
Pour ces lignes, les CFF avaient espéré un financement via la loi sur le CO2. Mais, l'an dernier, le texte a été rejeté par le peuple suisse.
Cette semaine, le directeur général des CFF Vincent Ducrot expliquait à la télévision alémanique pourquoi ce développement vers le sud prend autant de temps. "Nous ne pouvons pas exploiter ces lignes vers le sud en collaboration avec nos partenaires autrichiens. Ce n'est pas possible du point de vue de l'horaire. Ce sont des lignes qui sont très chères: les distances sont très longues et le prix des sillons très élevé."
Vincent Ducrot assure toutefois que des discussions en vue d'un financement de ces nouvelles lignes sont en cours avec la Confédération.
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Alternative à l'avion
La directrice de la fondation pour la protection du climat "Myclimate" regrette ce coup de frein dans le déploiement de l'offre nocturne. Car le train de nuit est une bonne alternative à l'avion. Et la demande est là, assure Kathrin Dellantonio.
"Par rapport à l'avion, le train de nuit est clairement plus performant écologiquement. Nous avons calculé le trajet Zurich-Barcelone. Ici, le train de nuit ne produit qu'un dixième des émissions d'un avion pour le même trajet. Il est donc très dommage que de tels trajets ne soient pas accessibles par train de nuit à l'avenir", détaille-t-elle dans le 12h45.
Pour l'instant, la voiture ou l'avion, bien que polluants, semblent par conséquent les seuls moyens pour rallier Rome ou Barcelone depuis la Suisse.
Fabian von Allmen/fgn