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La Suisse aussi confine ses volailles face à l'avancée de la grippe aviaire

Une épidémie de grippe aviaire sans précédent touche l'Europe. En Suisse le premier cas a été détecté à Zurich le mois dernier.
Une épidémie de grippe aviaire sans précédent touche l'Europe. En Suisse le premier cas a été détecté à Zurich le mois dernier. / 19h30 / 2 min. / le 22 décembre 2022
L'Europe est confrontée à une épizootie catastrophique de grippe aviaire, qui a déjà conduit à l'abattage de dizaines de millions de volailles sur le continent. En Suisse, des mesures de prévention ont été prises depuis le premier cas détecté à Zurich en novembre.

L'arrivée de la grippe aviaire en Suisse le mois dernier a entraîné la mise en place de mesures à l'échelle nationale pour prévenir sa propagation. Il s'agit notamment de ne plus laisser les volailles à l'air libre.

>>Lire: L'OSAV prend des mesures nationales pour prévenir la propagation de la grippe aviaire

Ainsi à Puplinges (GE), les 250 poules de Guillaume Bréasson sont confinées depuis le 28 novembre. Le but est de leur éviter tout contact avec des oiseaux contaminés par la grippe aviaire.

"C'est un peu un choc, parce qu'elles avaient l'habitude de sortir", déplore l'éleveur genevois jeudi dans le 19h30 de la RTS. "On les restreint, donc on a eu un petit peu de piquage, un petit peu de cannibalisme. On a mis de la paille à leur disposition de façon à les occuper le maximum et qu'elles puissent continuer à vivre normalement", explique-t-il.

Mesures strictes à l'échelle fédérale

Comme 400 propriétaires genevois, Guillaume Bréasson a reçu des règles strictes à suivre pour prévenir la propagation de la grippe aviaire. Ces mesures sont appliquées à l'échelle fédérale pour protéger les élevages.

"Le virus circule avec les oiseaux migrateurs, on considère qu'environ un demi-million d'oiseaux sont sur nos lacs actuellement", note le vétérinaire cantonal genevois Michel Rérat. Et "cette année, le virus est particulièrement tenace et très virulent", souligne-t-il.

Avec quelques cas recensés, la Suisse est peu touchée au milieu d'une Europe infectée. La situation est sans précédent: en un an, plus de 50 millions d'oiseaux ont été abattus (lire encadré).

Pas d'autre moyen que l'abattage

"Si d'autres exploitations de volailles devaient être touchées, on devrait instaurer autour des zones de protection et des zones de surveillance", avertit Camille Luyet, collaboratrice scientifique à l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV).

Dans une exploitation touchée par un virus de la grippe aviaire hautement pathogène, toutes les volailles doivent être mises à mort, ajoute cette docteure en médecine vétérinaire.

Les petits éleveurs aussi concernés

Et pour que la situation reste contrôlable, tous les propriétaires de volailles doivent être recensés.

"Même avec deux, trois poules, à la maison ils doivent s'annoncer auprès des services vétérinaires afin de se faire enregistrer", insiste Michel Rérat. "La deuxième chose, pour les gens qui se promènent et qui trouvent des oiseaux morts, c'est de ne pas les toucher et d'annoncer les cadavres auprès d'un poste de police ou de garde de l'environnement".

Plusieurs projets de recherche et développement d'un vaccin contre la grippe H1N1 sont en cours au niveau suisse et européen, mais aucun résultat n'est attendu avant la fin 2023.

Camille Rivollet/oang

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Dizaines de millions d'animaux abattus en Europe

En France, 3,3 millions d'animaux ont déjà été abattus depuis le 1er août, dont une moitié de canards. Deux millions l'ont été rien qu'en décembre, selon le ministère de l'Agriculture français.

Malgré de nombreux obstacles, ce ministère a présenté jeudi les grandes lignes d'un plan d'action pour "éviter une nouvelle crise". Il s'est fixé l'objectif de lancer la première vaccination de volailles à l'automne 2023.

A travers toute l'Europe, au moins 50 millions de poulets, canards ou dindes ont déjà été abattus dans les élevages infectés. Mais les pertes sont, en réalité, plus considérables. Ce bilan n'inclut pas les abattages préventifs d'animaux sains autour des foyers, a précisé l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).