Deux milliards de francs: c'est le montant de la facture pour acquérir d'ici 2030 au plus tard, cinq unités de feu Patriot, qui se composent chacune d'un poste de commandement, d'un capteur radar multifonction ainsi que d'un ou plusieurs lanceurs, eux-mêmes chargés de quatre missiles.
Au total, le système commandé par la Suisse devrait permettre de défendre une surface de 15'000 km2, soit un peu plus que la superficie du plateau suisse et la majorité des villes densément peuplées. Il permet d'abattre tout aussi bien les avions de combats en haute altitude que des missiles de croisière.
Dans le détail, les premiers missiles sol-air devraient arriver en 2023, mais l'ensemble du dispositif sera livré dans un second temps.
Un système largement diffusé
La Confédération n'est pas la seule à avoir jeter son dévolu sur le système de défense américain. Allemagne, Pologne, Taïwan ou encore Turquie: en tout, pas moins de dix-huit nations l'utilisent actuellement.
Pour la Suisse, il s'agit d'un avantage conséquent. En effet, le système commandé en est déjà à sa troisième génération. Sur la base des expériences utilisateurs, des modernisations sont régulièrement effectuées et les pays coopèrent pour y amener les améliorations nécessaires.
Sujet radio: Emilien Verdon
Adaptation web: Tristan Hertig