Les réserves de sang sont actuellement loin d'être remplies aux Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Tatiana Peclard, technicienne en analyses biomédicales, a fait savoir mardi dans le 19h30 de la RTS qu'il manque de nombreux caisses de sang "pour que l'on soit vraiment confortables".
Par rapport à 2021, les HUG ont constaté une hausse de la consommation de globules rouges de 4%, ainsi que de 17% pour le concentré plaquettaire. Ces chiffres s'expliquent par l'augmentation des opérations chirurgicales de pointe.
Fabrication manuelle
Gilles Larue, par exemple, donne depuis quarante ans ses plaquettes, chaque mois d'un bras différent. En moyenne, seize poches de concentrés plaquettaires sont utilisées chaque jour à Genève.
Comme les donneurs réguliers ne suffisent pas à répondre à la demande, une partie doit être fabriquée manuellement, surtout que "les concentrés plaquettaires périment en sept jours", indique la médecin responsable de l'Unité d'hématologie transfusionnelle aux HUG Sophie Waldvogel Abramowski.
Une poche peut être reconstituée grâce aux dons de sang complets de cinq donneurs. L'importance des dons est donc double.
Surveillance des stocks
Si la situation des stocks n'est pas critique aujourd'hui, celle-ci peut vite le devenir. En effet, Sophie Waldvogel Abramowski souligne qu'il suffit d'un accident, d'une chirurgie compliquée ou d'un accouchement difficile pour altérer l'état des réserves.
Les donneurs de sang et de plaquettes sont donc les bienvenus. Gilles Larue précise qu'il ne s'agit pas d'"une grosse contrainte".
Sujet TV: Camille Rivollet
Adaptation web: mera