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Gingembre, piment: les Suisses épicent de plus en plus leurs assiettes

Gingembre, piments et poivre: les Suisses mangent toujours plus épicé
Gingembre, piments et poivre: les Suisses mangent toujours plus épicé / 19h30 / 2 min. / le 1 janvier 2023
Les importations d’épices ont doublé entre 2011 et 2021 pour atteindre 9525 tonnes l’an dernier. Gingembre, piment et poivre caracolent en tête.

Les Suisses mangent épicé. C'est ce qui ressort d'un rapport publié par l'Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières (OFDF). Les importations d'épices ont doublé entre 2011 et 2021 pour atteindre 9525 tonnes l'an dernier.

Le gingembre caracole en tête avec une importation qui a triplé en 10 ans pour atteindre les 2600 tonnes. Le piment arrive en 2ème position avec 2500 tonnes. Sur le pied du podium, le poivre reste stable avec près de 1000 tonnes.

Stable malgré l'inflation

Yoann Cassam Chenaï est un passionné d'épices. Il y a 15 ans, il fonde Spices&Vanilla à Genève, laboratoire et magasin dédié aux saveurs exotiques. Baies Timut du Népal, poivre de Madagascar ou cardamome d'Inde… Il parcourt le globe pour y dénicher les essences les plus rares. Parmi elles se trouvent les épices les plus chères au monde comme la vanille de Tahiti (1500 francs le kilo) ou le safran d'Iran (jusqu'à 20'000 francs le kilo).

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Malgré l'inflation, la demande reste stable. Selon le spécialiste, l'attrait pour les épices s'explique par plusieurs facteurs. "La fermeture des restaurants pendant la pandémie a poussé les gens à cuisiner à la maison et à varier la saveur de leurs plats. Il y a aussi un facteur santé, avec le rôle bénéfique d'épices comme le curcuma ou le gingembre", détaille-t-il.

À cela s'ajoute la variété des produits disponibles sur le marché. "Rien que pour le poivre nous proposons une trentaine de variétés différentes. Les clients ont une meilleure connaissance des épices et vont toujours vers plus de spécificité", ajoute le spécialiste.

Boom sur les réseaux sociaux

Cette tendance est catalysée par les réseaux sociaux où des chefs superstars, à l'instar de Yotam Ottolenghi, proposent gratuitement leurs recettes. "L'avantage avec les épices c'est qu'elles sont simples d'utilisation et qu'elles comblent facilement nos envies d'ailleurs", explique Charbel El Feghali, tenancier de l'épicerie orientale Lyzamir.

"Il y a aussi un côté ludique, un petit côté alchimiste qui fait partie du plaisir quand on cuisine", conclut-il.

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