Depuis le mois d'octobre, il n'y a presque plus d'infections au Mpox en Suisse. Les raisons de ce recul n'ont pas été définitivement élucidées, selon l'OFSP.
Deux pistes sont toutefois évoquées: les groupes particulièrement touchés, notamment les hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes, ont adapté leur comportement et les personnes à risque ont maintenant pu se faire vacciner à l'étranger, puis en Suisse.
La pharmacie de l'armée a distribué 20'000 doses de vaccins. Dans les cantons de Vaud et de Bâle - les plus touchés avec Genève et Zurich - 750 et 622 doses ont notamment été respectivement administrées. La campagne de vaccination suit son cours dans les différents cantons.
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Rester vigilant
L'épidémie n'est cependant pas totalement terminée. Selon l'OFSP, la dynamique d'infection pourrait reprendre: si la conscience du risque diminue chez les personnes potentiellement exposées. Le taux d'immunité au sein de la population concernée n'est par ailleurs pas connu et l'apparition d'infections asymptomatiques pas encore complètement clarifiée.
Dans ce contexte, le canton de Vaud rappelle les mesures de protection qui restent d'actualité: se faire tester en cas de symptômes, utiliser un préservatif et s'abstenir de relations sexuelles en cas de doutes.
cd/vajo
Des questions sur la gestion de l'épidémie
"D'un point de vue structurel, au niveau de la Confédération, il y a des questions à se poser sur la gestion des épidémies émergentes", estime Florent Jouinot, responsable de la coordination romande de l'Aide suisse contre le sida, vendredi dans La Matinale de la RTS.
Il constate "différentes défaillances" au niveau du délai pour obtenir des vaccins. "On est presque à six mois d'attente. C'est trop long face à une flambée épidémique. Et on utilise un produit qui n'a toujours pas de validation reconnue en Suisse."