Plus du tiers des interventions s'est déroulé de nuit.
Le porte-parole de la Rega David Suchet indique dans le 12h30 que ce "weekend animé" se situe dans la moyenne supérieure de ces dernières années. D'après le communicant, "les conditions météorologiques en partie favorables ont poussé les gens à sortir. C'est une des raisons qui ont engendré plus d'interventions pour le Rega."
Dans certaines parties du pays, les équipages Rega ont recouru au vol aux instruments en raison du mauvais temps, a indiqué l'organisation de sauvetage dans un communiqué lundi.
Plusieurs vols aux instruments
Le 31 décembre, l'équipage Rega de Locarno a transporté une femme enceinte de Bellinzone à Zurich en utilisant la route du Low Flight Network au-dessus du Gothard. Ces points virtuels dans le ciel permettent aux équipages Rega de voler grâce aux instruments, même si les conditions météorologiques sont mauvaises. Au total, sept missions ont recouru au vol aux instruments.
>> Lire aussi : La Suisse tarde à développer son réseau de vol à basse altitude
A Andermatt (UR) et au Monte Lema (TI), la collaboration entre la Rega et des spécialistes du sauvetage héliporté du Club alpin suisse (CAS) a permis d'évacuer des personnes en détresse de la montagne.
En Suisse romande, les équipages de Genève, Lausanne et Sion sont intervenus pour plusieurs cas liés à des maladies, des accidents de la route ou aux sports d'hiver ainsi que pour plusieurs transferts interhospitaliers.
Plusieurs interventions à l'étranger
Les avions-ambulance de la Rega étaient aussi en mission durant ce premier week-end de l'année. Ils ont permis de venir en aide à des patientes et des patients en Espagne, en Thaïlande ainsi qu'aux Seychelles. Les équipages Rega ont également accompagné des patients sur des vols de ligne depuis l'Afrique du Sud et la Grèce.
Propos de David Suchet recueillis par Yann Amedro
Adaptation web: ats/ebz/ami
20222, une "année exceptionnelle"
Un début d'hiver très doux et un été brûlant: la météo extraordinaire de 2022 n'a pas épargné la Rega. En 70 ans d'existence, le service de secours n'avait jamais enregistré autant d'interventions, indique David Suchet, qui parle d'une "année exceptionnelle". "Le cap des 20'000 interventions a été dépassé", souligne-t-il. En 2021, ce chiffre se montait à 18'017.
La typologie des accidents change avec les conditions métérologiques. "S'il y a moins de neige en montagne, il y aura moins d'accidents de sports d'hiver à traiter", illustre-t-il, soulignant que les sauveteurs sont prêts à faire face à plusieurs types de situations, notamment nocturnes. "A la Rega, on constate que de plus en plus d'interventions se déroulent de nuit. On était à un quart il y a quelques années. Pendant ce weekend du Nouvel An, un tiers des interventions ont eu lieu la nuit", précise-t-il.