Pas moins de 285 millions de francs ayant déjà été récoltés quelques semaines à peine après le début de l'offensive russe, la somme des dons adressés en 2022 devrait dépasser l'ancien record généré par une seule cause, le tsunami en Asie du Sud-Est à la fin décembre 2004. A cette occasion, 300 millions avaient été versés, ce qui avait entraîné des complications quant à l'utilisation de l'argent.
L'année suivante, 2005, avait été l'année de tous les records concernant les dons des Suisses. D'autres catastrophes ont en effet suivi le tsunami: les tempêtes en Suisse, le tremblement de terre au Cachemire et les cyclones en Amérique Centrale. L'année qui vient de s'achever devrait toutefois surpasser ce record, car l'Ukraine a soulevé un élan exceptionnel de générosité.
Effet incertain de l'inflation sur les dons
Mais 2022 s'est aussi terminée avec une forte inflation et des inquiétudes financières, ce qui pourrait avoir des effets contraires. Selon Martina Ziegerer, directrice de la fondation ZEWO, "ça peut causer qu'ils donnent moins, parce qu'ils se préoccupent de la situation économique ou peut-être parce qu'ils ont moins de possibilités de faire un don. Mais ça peut aussi causer le contraire, qu'ils soient plus solidaires s'ils le peuvent".
"On a vu ça par exemple pendant le coronavirus, et aussi pendant la crise financière de 2008. Là, on a observé une augmentation de la solidarité parce que les temps étaient difficiles", illustre-t-elle.
Pour connaître les chiffres précis de l'an dernier, il faudra encore attendre quelques semaines, car les derniers jours de l'année sont très importants pour les dons.
Sujet radio: Muriel Ballaman
Adaptation web: Julien Furrer