Mi-décembre, le texte "Pour une limitation des feux d'artifice" avait déjà récolté quelque 41'000 paraphes. Contacté par la RTS, le comité d'initiative estime qu'après le Réveillon, la barre des 50'000 a été franchie. Par ailleurs, le formulaire pour la récolte de signatures a été téléchargé 10'000 fois depuis le premier jour de l'an.
"Colère chez les gens"
"Une majorité de la population a été particulièrement agacée par les explosions constantes dues aux feux d'artifice, mais aussi par les déchets qu'ils ont générés. Cela crée de l'indignation, de la colère chez les gens. Certains sont même attristés. Voilà qui explique cet énorme succès", a avancé mercredi dans le 12h30 de la RTS Roman Huber, membre du comité d'initiative.
Les initiants estiment que les fusées et pétards ne partent plus seulement le soir du 1er Août ou à la Saint Sylvestre, mais aussi de plus en plus souvent tout au long de l'année pour des occasions particulières, comme des fêtes privées ou des anniversaires.
Texte soutenu par les défenseurs des animaux
En cas d'acceptation du texte dans les urnes, les feux "d’importance suprarégionale" resteraient exceptionnellement autorisés mais devraient faire l'objet d'une demande auprès des autorités cantonales.
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Les engins pyrotechniques bruyants et achetés par les privés seraient, eux, tout simplement interdits. Seuls seraient tolérés les feux de Bengale, les fontaines ou les vésuves.
L'initiative est soutenue par une nonantaine d'associations, pour l'essentiel de défense des animaux. Les bêtes supportent en effet souvent mal les pétards et les fusées. La Ligue suisse de lutte contre le bruit soutient aussi le texte. Les initiants ont jusqu'à début novembre pour récolter les 100'000 signatures requises.
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Céline Fontannaz/ami
A Berlin, des débordements font une trentaine de blessés
Dans la capitale allemande, l'explosive question des feux d'artifice du Nouvel An a refait surface. Dans la nuit de samedi à dimanche, des débordements ont fait une trentaine de blessés parmi les pompiers et policiers. Certains ont été attaqués à coup de pétards. Au total, les forces de l'ordre ont procédé à 350 interpellations.
"Il faut mettre fin à cette folie", réclame l'opposition, qui demande à la ministre de l'Intérieur, Nancy Faeser, d'interdire la vente des engins pyrotechniques, traditionnellement autorisée pour quelques jours à la veille du Nouvel An. Plusieurs pétitions en ligne circulent en ce sens.