Un président américain sous-coté, des hôpitaux chinois à l'agonie, une monarchie qui doit "se décoincer"
ANALYSE - Joe Biden est-il un président "sous-estimé"?
Après deux ans passés à la Maison Blanche et la mise en place d'importantes mesures sociales, mais avec une faible cote de popularité, Joe Biden est-il un président sous-estimé? Invitée mercredi dans Tout un monde, Françoise Coste, professeure d'études américaines à l'Université de Toulouse Jean-Jaurès, fait le bilan à mi-mandat.
A 80 ans, l'actuel président des Etats-Unis vit un moment charnière puisqu'il bascule dans la deuxième moitié de son mandat dans une meilleure posture que prévu. Françoise Coste voit en Joe Biden un président qui va marquer l'Histoire plus qu'on ne le pense aujourd'hui.
"Il a été sous-estimé dès le début. Lors de la primaire, tous les yeux étaient rivés sur Bernie Sanders. On le considérait comme trop vieux, has been. Finalement, son message de réconciliation après le trumpisme au printemps 2020 a trouvé un écho".
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REPORTAGE - Des hôpitaux chinois en crise
Un véritable tsunami d'infections déferle sur la Chine depuis la levée soudaine des restrictions sanitaires "zéro Covid". Depuis le 22 décembre, les autorités n’ont annoncé qu'une petite vingtaine de décès attribués au virus. Or, sur le terrain, la réalité est toute autre, comme le montre le reportage de La Matinale en Chine diffusé mercredi.
Les yeux fermés, allongée sur un brancard, la tête légèrement penchée en arrière, Madame Liu est inconsciente. Unique signe de vie, une légère buée recouvre l’intérieur de son masque à oxygène transparent. "Son costume funéraire est prêt", lâche sa fille, résignée. "Les crématoriums n’habillent plus les corps. Normalement elle devrait être entièrement prise en charge, mais ce genre de service n’est plus garanti."
Dans le reste de l'hôpital, médecins et infirmières s’affairent frénétiquement et tentent de répondre aux nombreuses sollicitations. Agés pour la plupart, des hommes et des femmes s’entassent dès l’entrée. Au fil des couloirs sinueux, les chaises roulantes font place à des couches parfois sommaires sur lesquelles gisent les cas les plus critiques, comme Madame Liu.
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REPORTAGE - Mitrovica, ville divisée au Kosovo
La désescalade des tensions entre la Serbie et le Kosovo n'a pas apaisé les craintes des habitants de la ville kosovare de Mitrovica, où communautés serbe et albanaise vivent séparées, de part et d'autre de la rivière de l'Ibar. Cette dernière forme une frontière naturelle entre deux cultures, deux langues, deux religions. D'un côté, au nord, les Serbes du Kosovo, de l'autre, au sud, une majorité albanaise.
Dans les rues de cette ville d'environ 100'000 âmes, les habitants rencontrés par le 19h30 saluent majoritairement le retrait des derniers barrages érigés par les Serbes du Kosovo après l'intervention de la communauté internationale. Mais personne ne se fait d'illusion.
"Si la situation s'est détendue, c'est parce que c'est la période des Fêtes, mais c'est le calme avant une nouvelle tempête", estime Nexhmedin Spahiu, un professeur de science politique installé à Mitrovica.
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ÉCLAIRAGE - Des boulangeries suisses dans le pétrin
Les boulangeries suisses subissent en ce début d'année la flambée des prix de l'électricité. Entre les fours et les chambres froides, très énergivores, beaucoup d'artisans voient leur facture doubler. La branche s'inquiète de possibles fermetures.
Ainsi, Pascal Clément, artisan boulanger-pâtissier à Senarclens (VD), a passé cette année beaucoup plus de temps dans son bureau à scruter les contrats des fournisseurs d'électricité qu'à tester de nouvelles recettes.
"Nous avons fait des prévisions sur trois, quatre, cinq ans pour savoir combien nous allions gagner, et surtout, combien nous allions perdre", a-t-il rapporté mardi dans le 19h30 en montrant des tableaux comparatifs entre Romande Energie et Groupe E.
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L'INTERVIEW - "La monarchie doit se décoincer"
Les rois et reines d'Europe ne peuvent plus régner comme avant. Leur train de vie est parfois contesté. La solution? "Se rapprocher des gens, tout en continuant à faire rêver", a suggéré dans La Matinale le présentateur de la RTBF et écrivain Patrick Weber, fin connaisseur des têtes couronnées européennes.
Monarque est le "plus vieux métier du monde", à en croire Patrick Weber: "Depuis l'homme des cavernes jusqu'à aujourd'hui, il y a toujours eu ce qu'on appelle un chef, qui parfois règne et parfois est uniquement un symbole."
On ne règne toutefois pas au XXIe siècle de la même manière qu'au temps de la Préhistoire. "La monarchie s'inscrit aussi dans les us et coutumes", note Patrick Weber.
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RTSinfo