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Sous son nouveau nom, le Centre est ambitieux à l'approche des fédérales

Le président du Centre Gerhard Pfister en mai 2022. [Keystone - Christian Merz]
Le président du Centre Gerhard Pfister brigue un sixième mandat de conseiller national / Le Journal horaire / 12 sec. / le 6 janvier 2023
Le Centre se présentera pour la première fois aux élections fédérales à l'automne prochain sous son nouveau nom. Le président du parti, Gerhard Pfister, voit un potentiel de croissance avant tout dans les cantons du Plateau.

Lors de l'apéritif des rois du Centre Suisse, vendredi à Berne, Gerhard Pfister a présenté aux médias ses objectifs pour l'année électorale. Il n'a toutefois pas voulu fixer un pourcentage fixe de voix à atteindre pour le parti, né de la fusion du PDC et du PBD.

Si le Centre parvient à mobiliser son électorat de base et à mobiliser de nouveaux électeurs, il s'approchera du résultat arithmétique de la fusion, voire le dépassera, a déclaré Gerhard Pfister. En 2019, le PDC et le PBD avaient réalisé des scores de respectivement 11,4 et 2,4%. En les additionnant, le parti fusionné se rapprocherait du résultat des Verts, mais resterait derrière le PLR et le PS.

Selon Gerhard Pfister, qui brigue lui-même un sixième mandat au National, les semaines précédant les élections seront décisives pour la mobilisation et le succès électoral. Il s'attend à des gains notamment dans les grands cantons du Plateau. Dans ces régions, le nouveau nom a facilité l'accès au parti.

Bonne dynamique

Les récents scrutins législatifs, comme les élections communales zurichoises, ont confirmé le potentiel du Centre, estime son président. Le parti y a gagné de nouveaux électeurs et électrices. Les succès remportés lors des élections au Conseil d'Etat témoignent également de la bonne forme de la formation.

Dans le même temps, il s'agit de ne pas perdre de terrain dans les régions d'origine du PDC, a souligné le président du parti, se disant convaincu d'y parvenir. Le PDC s'est rebaptisé "Le Centre" dans les 26 cantons suisses, mais porte encore un double nom à Obwald et Uri. Aucun mouvement de départ n'a eu lieu dans les cantons d'origine de la formation après ce changement, précise Gerhard Pfister.

Le fait que de nombreux membres actuels du Parlement souhaitent à nouveau se présenter constitue un avantage, a par ailleurs souligné Gerhard Pfister. Mais le Centre doit aussi pouvoir envoyer de nouvelles personnalités à Berne. Grâce à des listes largement diversifiées, cet objectif "suit très bien son cours", a-t-il déclaré dans une interview vidéo accordée à Keystone-ATS.

L'importance d'un centre fort

Les sondages montrent un besoin croissant de renforcer les partis du centre, a poursuivi le Zougois. Selon une enquête de l'institut Sotomo, trois électeurs sur quatre du Centre sont d'accord avec son orientation, soit la deuxième valeur la plus élevée de tous les partis. Seulement 13% considèrent son orientation comme étant trop à gauche et 12% comme trop à droite.

Selon Gerhard Pfister, des solutions équilibrées, comme la réforme de l'AVS, acceptée de justesse dans les urnes en septembre, ou la loi Covid-19, qui a passé deux fois l'épreuve des urnes, n'auraient pas été possibles sans le parti du centre. "Cela montre l'importance de notre parti".

Le parti de jeunes du Centre se développe également avec succès. Son président, Marc Rüdisüli, a exigé, lors de l'apéritif des rois, un nouveau mandat de négociation avec l'Union européenne, encore avant les élections, qui auront lieu dans environ dix mois. Les relations entre Berne et Bruxelles doivent être stabilisées.

En réponse à la question d'un journaliste, Gerhard Pfister a précisé que l'adoption d'un tel mandat de négociation dans les mois à venir est une revendication du parti de jeunes. Mais le parti national est également d'avis que la phase exploratoire doit bien se terminer un jour.

ats/jfe

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