Les fonds suisses pour l'aide humanitaire en Afghanistan remis en question
Dans les circonstances actuelles, il n'est pas clair si la principale aide d'urgence peut être poursuivie, indique dans le journal un porte-parole du DFAE. La Suisse se concerte avec les autres pays donateurs, l'ONU et les partenaires sur place pour la suite des opérations, ajoute-t-il.
Le montant des fonds qui seront alloués à l'avenir à des projets en Afghanistan dépendra de la manière dont les œuvres d'entraide pourront poursuivre leur travail in situ, précise-t-il.
Les talibans au pouvoir à Kaboul ont dernièrement interdit aux femmes de travailler dans des organisations non gouvernementales et dans des organisations humanitaires.
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Nombreuses femmes au sein des ONG
Cette décision est dramatique pour Terre des Hommes, l’une des deux organisations suisses présentes dans le pays.
"Presque 60% de nos collègues en Afghanistan sont des femmes aujourd’hui. [Elles ont] des compétences très spécifiques, avec des sages-femmes, des médecins, des travailleuses sociales qu'on ne peut pas et qu'on ne veut pas remplacer du jour au lendemain", a souligné le 26 décembre dans le 19h30 de la RTS Claudio Rini, chef des opérations de l'ONG.
Au total, cela représente 167 femmes, dont une centaine de sages-femmes, et autant de vies brisées. C'est du jamais vu pour le représentant national de Terre des Hommes présent sur place depuis près de 25 ans.
>> Ecouter aussi le conseiller national Nicolas Walder (Verts/GE) interrogé sur la possible fin de l'aide suisse en Afghanistan lundi dans La Matinale de la RTS :
>> L'avis du conseiller national Yves Nidegger (UDC/GE) :
cab avec ats