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Première réussite suisse au Conseil de sécurité de l'ONU pour l'aide à la Syrie

Le Suisse est désormais membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU pour 4 ans : interview de Thomas Gürber
Le Suisse est désormais membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU pour 4 ans : interview de Thomas Gürber / Forum / 6 min. / le 10 janvier 2023
La Suisse obtient un premier succès comme membre du Conseil de sécurité de l'ONU. "Porte-plume" d'une résolution sur la thématique difficile de l'aide humanitaire transfrontalière à la Syrie, elle a réussi lundi à faire approuver celle-ci.

Depuis début janvier, la Suisse est responsable de ce dossier au Conseil avec le Brésil. Le projet de résolution a été approuvé à l'unanimité pour une extension de six mois, jusqu'au 10 juillet.

Une assistance pourra continuer à être acheminée dans le nord-ouest de la Syrie. L'aide sera acheminée depuis la Turquie, uniquement par le point de passage de Bab al-Hawa, aux régions sous contrôle de groupes djihadistes et rebelles dans la province d'Idlib et ses environs, sans passer par le régime syrien.

Ces dernières années, cette question avait provoqué d'importantes tensions entre plusieurs pays et la Russie devant l'instance onusienne.

Tensions avec la Russie

Le mécanisme, qui expirait mardi, avait été renouvelé en juillet dernier également pour seulement six mois, une durée imposée par Moscou, allié du président syrien Bachar el-Assad.

>> Lire à ce sujet : Le Conseil de sécurité de l'ONU prolonge de quelques mois l'aide à la Syrie

La Russie voulait que l'aide transite exclusivement par les régions sous contrôle du régime et non par le point de passage de Bab al-Hawa, qui assure plus de 80% des besoins de la population des zones djihadistes.

Le vote favorable de la Russie lundi "ne change pas notre position de principe sur le mécanisme", a commenté l'ambassadeur russe Vassili Nebenzia, réclamant le "respect de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de la Syrie".

Prolongation d'un an souhaitée par certains

Plusieurs membres du Conseil, comme les Etats-Unis, la France ou le Japon, qui préside le Conseil en janvier, ont au contraire souligné qu'ils auraient voulu une prolongation du mécanisme pour un an.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a salué l'étape de lundi, selon une déclaration publiée par son porte-parole Stéphane Dujarric. Les ONG appelaient elles aussi à une reconduction du dispositif.

agences/ami

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