Vingt ans de réclusion pour le sympathisant de l'EI qui avait tué un jeune Portugais à Morges
Le Tribunal pénal fédéral a donc prononcé la peine maximale contre l'auteur du meurtre. La sanction est assortie d'une mesure thérapeutique institutionnelle en milieu fermé.
L'accusé a été reconnu coupable d'assassinat, lésions corporelles, tentatives d'incendie et d'explosion, menaces, propagande en faveur de du groupe Etat islamique et infraction à la loi sur les stupéfiants. Il a été acquitté concernant certains des actes de propagande.
La durée de la détention préventive - 1307 jours - est déduite de la peine de 20 ans.
Compte tenu de l'amélioration possible de l'état psychique de l'accusé, le tribunal a prononcé aussi une mesure thérapeutique en milieu fermé. Le président a terminé la lecture du jugement par une exhortation à l'endroit du prévenu: "Profitez du temps que vous allez passer en détention pour vous soigner et acquérir des connaissances utiles pour vous-même, vos proches et la société."
Le procureur avait requis 18 ans
Durant les trois jours d'audience en décembre, le prévenu avait tenu des propos confus et contradictoires, expliquant ses actes par sa fascination pour le groupe EI. Les experts psychiatres ont conclu à une responsabilité moyennement diminuée en raison d'une schizophrénie simple. Ils se sont montrés réservés quant aux chances d'un traitement institutionnel ou à l'opportunité d'un internement ordinaire.
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Dans son réquisitoire, le procureur fédéral avait balayé l'idée d'un traitement et réclamé une peine de 18 ans pour assassinat, afin de tenir compte du degré de responsabilité de l'accusé, assortie de l'internement pour assurer la sécurité publique.
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L'avocate de la défense n'avait pas contesté l'assassinat. Elle avait démonté cependant les griefs de propagande en faveur du groupe EI et de tentatives d'incendie et d'explosion. Ecartant l'internement réclamé par le Parquet, elle avait souhaité que soit prononcée une peine "qui ait une fin", afin que son client ait une perspective.
ats/ther