Les conseillers fédéraux Elisabeth Baume-Schneider et Albert Rösti ont choisi leur bras droit
La fonction de secrétaire général donne passablement de pouvoir au haut fonctionnaire. Il devient en quelque sorte "le bras droit" du conseiller fédéral.
Il peut ainsi épauler ce dernier de très près dans ses appréciations, mais surtout surveiller le fonctionnement de tout un département. Il s'agit d'une fonction avec une assez grande portée politique, sans être passé par la case "élections".
Un habitué des lieux pour Albert Rösti
A la tête du Département de l’énergie et de l’environnement, le nouveau conseiller fédéral Albert Rösti a décidé de s'entourer d’un proche, l'UDC Yves Bichsel.
Âgé de 51 ans, son parcours est celui de l’homme qui murmure à l’oreille des ministres UDC. Chimiste de formation, il était jusqu’ici secrétaire général aux Affaires sociales du canton de Berne aux côtés de l’UDC Pierre Alain Schnegg. Ils avaient tenté ensemble un coup de force pour réduire au plus bas l’aide sociale, mais échoué en votation.
Auparavant, Yves Bichsel a déjà travaillé pour deux autres conseillers fédéraux, à savoir l'UDC Ueli Maurer et Christoph Blocher, qui l’avait fait entrer dans l’arène fédérale en 2004. Yves Bichsel a également travaillé pour l’UDC Suisse en tant que secrétaire et porte-parole. Un parti dont il avait "trouvé le chemin" grâce à Dieu: c’est ce qu'il déclare dans une interview accordée à une radio chrétienne en 2007.
Critiques à gauche
Juste après son élection le mois dernier, Yves Bichsel était l’un des premiers à féliciter chaleureusement Albert Rösti sur la place Fédérale.
Le profil du nouveau secrétaire général suscite déjà quelques critiques à gauche, notamment sur ses connaissances et ambitions face au changement climatique.
En même temps, même hors de l’UDC, on mentionne que sa gestion de la crise sanitaire quand il épaulait le ministre de la Santé Pierre Alain Schnegg à Berne a été plutôt bonne.
Quel choix pour Elisabeth Baume-Schneider?
De son côté, Elisabeth Baume-Schneider s'est tournée vers Stefan Hostettler, un homme issu de l’appareil socialiste. Pressenti à cette fonction, son nom avait déjà été évoqué le mois dernier.
L'homme de 54 ans a travaillé durant plusieurs années aux côtés de Simonetta Sommaruga comme secrétaire général adjoint au DETEC et auparavant déjà au Département de la justice, des compétences et une expertise sans doute bienvenues alors que le contexte migratoire se tend quelque peu. Stefan Hostettler a également occupé des fonctions au sein du parti et du groupe socialiste aux Chambres.
Choisir un secrétaire général de son propre parti semble ainsi être presque dans l’ordre des choses. Il s'agit d'un gage de confiance, de reconnaissance mais aussi de loyauté, tout en étant une pratique assez commune aux quatre partis représentés au Conseil fédéral.
Julien Bangerter/hkr