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Entre retards et surcoûts, l'armée suisse est-elle au bord d'un désastre informatique?

Y'a-t-il quelqu'un pour piloter l'informatique dans l'armée suisse? [Keystone - Georgios Kefalas]
Y a-t-il quelqu'un pour piloter l'informatique dans l'armée suisse? / Le 12h30 / 1 min. / le 12 janvier 2023
Retards et surcoûts sont deux mots qui reviennent souvent au moment d'évoquer les projets informatiques de l'armée suisse. Dernier en date: le projet de séparation des tâches informatiques militaires et civiles de l'armée a été épinglé par le Contrôle fédéral des finances, rapporte la NZZ.

Mais le problème est plus large pour l'armée et concerne de nombreux projets informatiques comme les centres de calculs, le réseau national d'échange de données sécurisé ou encore le système de communication au sol pour les forces aériennes. Là encore, retards et surcoûts sont évoqués.

Chaque méga projet a des problèmes bien spécifiques, mais certains dénominateurs communs reviennent au moment de chercher des explications: pénurie de personnel spécialisé; nombre de postes de l'administration fédérale plafonné par le Parlement; ou encore des budgets parfois mal établis à la base.

En 2021 par exemple, l'armée avait découvert qu'il lui manquait quelque 100 millions de francs pour financer certains investissements informatiques.

2,4 milliards prévus d'ici 2030

Pour faire face à ce constat, le Département fédéral de la défense ne reste pas les bras croisés et recrute dans les limites budgétaires actuelles. Une dizaine de postes sont actuellement ouverts dans les domaines des télécommunications et de l'informatique.

Concernant les investissements, le Conseil fédéral a validé le printemps dernier un concept qui propose d'engager entre 1,6 et 2,4 milliards de francs jusqu'en 2030. Les demandes seront soumises au Parlement et le financement traité dans le cadre du budget ordinaire de l'armée, précisait le gouvernement en avril 2022.

>> Lire aussi : L'armée suisse va investir près de 2 milliards de francs dans le domaine cyber

Sujet radio: Marc Menichini

Adaptation web: jfe

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