La violence contre les enseignants et enseignantes n'est pas un tabou et les personnes concernées peuvent généralement se confier à quelqu'un, souligne l'étude. Toutefois, cela se limite souvent à un "soutien moral".
Il faudrait donc créer un service de médiation indépendant sur l'ensemble du territoire, estime Beat Schwendimann, membre de l'association faîtière. De plus, il faudrait que toutes les écoles élaborent des concepts d'intervention et de crise. Les enseignants devraient être formés à la gestion des conflits et au cyberharcèlement.
Selon l'étude, qui porte sur la Suisse alémanique, la violence envers le corps enseignants provient le plus souvent des parents (36%) et des élèves (34%). Dans 15 % des cas, les agresseurs sont des collègues et dans 11% des cas la direction de l'école.
Ne pas dramatiser
L'association ne veut pas dramatiser, a déclaré la présidente centrale Dagmar Rösler. Il n'y a pas de "situation américaine". Les incidents graves avec agressions sexuelles, armes ou blessures sont des cas isolés.
La violence se manifeste sous des formes plus subtiles, a expliqué l'auteure de l'étude, Martina Bräger. Les insultes, les injures, les menaces et les intimidations sont les plus fréquentes, mais elles ne sont pas sans conséquence. Les personnes concernées subissent une charge émotionnelle sur une longue période.
C'est pourquoi il ne faut pas minimiser, selon Dagmar Rösler. Chaque cas de violence, quelle que soit sa forme, est un cas de trop. "Les enseignants concernés doivent être pris au sérieux", souligne-t-elle.
ats/kkub