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Le phénomène du "revenge song", les Gardiens de la révolution dans le viseur, le passé obscur de Mike Horn

Le succès du phénomène musical du "revenge song, des Gardiens de la révolution iranienne sous pression, l'entretien avec la leader de l'opposition biélorusse Svetlana Tikhanovskaya, la fermeture d'un laboratoire médical neuchâtelois jugé dangereux et le passé obscur de l'aventurier Mike Horn dans l’armée sud-africaine: tels sont les cinq choix de la semaine de RTSinfo.

ÉCLAIRAGE - Le phénomène musical du "revenge song"

"Tu as changé une Ferrari contre une Twingo, une Rolex contre une Casio". La popstar colombienne Shakira a battu des records sur Spotify avec son dernier morceau  intitulé "BZRP Music Sessions#53" qui revient sur les infidélités de son ancien compagnon Gérard Piqué, et n’hésite pas à tacler la nouvelle compagne de l’ex-footballeur espagnol.

Loin d’être un phénomène isolé, la "revenge song" ou la "chanson de la revanche" a toujours représenté un fort potentiel commercial pour les stars de la pop. L’un des exemples les plus notoires de son potentiel commercial reste sans doute "Cry Me a River" de Justin Timberlake. Sorti en 2002, ce tube qui relate les infidélités de Britney Spears alors qu’ils étaient en couple est devenu un succès planétaire, qui a scellé la transformation artistique de l’ancien leader du groupe 'N Sync.

De Beyoncé à Miley Cyrus, de nombreuses popstars ont également exploité le filon. Certaines en font même leur fonds de commerce, à l’image de Taylor Swift, qui transforme chacune de ses ruptures amoureuses en tubes planétaires. Aujourd'hui, si le phénomène n’est pas nouveau, il trouve une nouvelle caisse de résonance sur les réseaux sociaux.

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Shakira et Miley Cyrus règlent leurs comptes avec leurs anciens compagnons en chanson, et internet adore ça. Analyse des "revenge songs"
Shakira et Miley Cyrus règlent leurs comptes avec leurs anciens compagnons en chanson, et internet adore ça. Analyse des "revenge songs" / 19h30 / 2 min. / le 17 janvier 2023

>> Lire aussi : De John Lennon à Shakira, le phénomène musical du "revenge song"

DECRYPTAGE - Les Gardiens de la Révolution iranienne dans le viseur

Après plus de quatre mois de contestation en Iran, le régime ne lâche rien. Le Parlement européen a officiellement demandé que l'Union européenne inscrive les Gardiens de la Révolution islamique (GRI), bras armé de la répression, sur la liste noire des organisations terroristes.

Chargée de la protection du régime, cette puissante organisation paramilitaire qui dépend directement du Guide suprême religieux dispose d'un vaste réseau de renseignement et d'influence économique, en Iran comme à l'étranger. Elle est inscrite depuis avril 2019 sur la liste des organisations considérées comme terroristes par les États-Unis.

Si l'Union européenne venait à en faire de même, cela aurait un effet symbolique fort en matière de relations internationales, estime mercredi le sociologue et historien des relations internationales Clément Therme, spécialiste du monde iranien. "L'Etat profond iranien est dominé par le corps armé des Gardiens de la Révolution, en particulier par leur service de renseignement. Ils sont au coeur de l'influence régionale de la République islamique, et leur capacité de répression s'étend au territoire européen, voire américain", explique-t-il. Donc "pour l'image et le prestige de cette grande nation, il est très clair que le coeur du pouvoir sera symboliquement frappé si les Européens prennent cette décision. C'est un message fort qui sera envoyé aux manifestants."

>> Ecouter le sujet de Tout un monde :

Les Gardiens de la révolution iraniens ont déjà été classés "terroristes" par les Etats-Unis en 2019. [AFP - STR]AFP - STR
"C’est le facteur économique qui conduira le régime iranien à sa perte" / Tout un monde / 9 min. / le 18 janvier 2023

>> Lire aussi : En Iran, "le régime s'est déjà effondré sur le plan idéologique"

ENTRETIEN - Svetlana Tikhanovskaya s'inquiète pour la population biélorusse

La guerre en Ukraine a fait passer au second plan la vague de protestation en Biélorussie débutée il y a deux ans et violemment réprimée. Le président Loukachenko, qui soutient l'offensive russe en Ukraine, s'est encore rapproché du Kremlin, dont il est désormais le principal allié. Dans La Matinale de la RTS mardi, la leader de l’opposition biélorusse Svetlana Tikhanovskaya explique que tout cela affecte l'image du pays dans son ensemble.

"Après le 24 février, la Biélorussie est devenue un pays agresseur aux yeux du monde. Or le simple fait que les Biélorusses ont lutté inlassablement pour des changements démocratiques depuis deux ans dans leur pays, cela devrait contribuer à ne pas considérer le peuple comme un agresseur." C'est pourquoi il est important de rappeler que le régime biélorusse et les habitants sont deux choses différentes.

"Au début de l'invasion de l'Ukraine, certains pays ont estimé qu'il fallait introduire une interdiction de visa pour la population biélorusse, vu que Minsk était un coagresseur. Par miracle, nous sommes parvenus à éviter cela en expliquant que les gens ordinaires qui continuent de se battre contre le régime ne pourraient tout simplement pas fuir en cas de danger avec une telle mesure."

>> Ecouter l'interview de Svetlana Tikhanovskaya dans La Matinale :

Le procès pour la leader de l'opposition biélorusse Svetlana Tikhanovskaya s'ouvre à Minsk. [EPA - Radek Pietruszka Poland Out]EPA - Radek Pietruszka Poland Out
Le procès pour la leader de l'opposition biélorusse Svetlana Tikhanovskaya s'ouvre à Minsk / La Matinale / 4 min. / le 17 janvier 2023

>> Lire aussi : Svetlana Tikhanovskaya: "Il ne faut pas considérer le peuple biélorusse comme un agresseur de l'Ukraine"

ENQUÊTE - Un laboratoire médical neuchâtelois fermé sur ordre des autorités

Connu pour ses prix attractifs pendant le Covid, le laboratoire Etilab basé à Boudry (NE) a dû cesser toute activité, à la suite d’une double sanction de Swissmedic et de la Santé publique neuchâteloise. De graves dysfonctionnements ont été découverts avec une possible mise en danger pour la santé, révèle un rapport que le Pôle enquête de la RTS s’est procuré.

Swissmedic a déposé une plainte pénale contre Etilab, car le laboratoire est soupçonné d’avoir voulu poursuivre des activités de microbiologie malgré l’interdiction prononcée. Voilà qui fait beaucoup pour une seule et même entreprise, mais ce n’est pas tout. Le Service neuchâtelois de la Santé publique a ouvert sa propre procédure administrative sur la conformité des autres activités du laboratoire, comme les prises de sang.

Face à ces sanctions en cascade, comment réagit le patron d’Etilab? Sollicité à plusieurs reprises pour une interview par la RTS, il n’a pas répondu. Dans le rapport de Swissmedic, il estime avoir fait son maximum pendant la crise du Covid et être en mesure de se remettre en conformité. Mais les autorités n’y croient plus.

>> Lire aussi : Un laboratoire médical neuchâtelois jugé dangereux fermé sur ordre des autorités

>> Regarder le sujet de 19h30 :

Un laboratoire médical neuchâtelois a dû être fermé par les autorités sanitaires qui ont découvert de graves dysfonctionnements
Un laboratoire médical neuchâtelois a dû être fermé par les autorités sanitaires qui ont découvert de graves dysfonctionnements / 19h30 / 2 min. / le 16 janvier 2023

ENQUÊTE - Le passé obscur de Mike Horn dans l'armée sud-africaine

Dans un portrait consacré à l’aventurier, l’émission Temps Présent a révélé jeudi des éléments concernant le passé de Mike Horn dans l’armée sud-africaine au sein d’un bataillon de contre-insurrection. Après s’être exprimé longuement lors du tournage du reportage, Mike Horn a tenu à préciser 48 heures avant sa diffusion qu’il "regrette ces opérations" tout en affirmant assumer son passé.

En 1986, alors qu’il a 18 ans et effectue son service militaire obligatoire, Mike Horn est engagé dans le bataillon 101, une unité de contre-insurrection réputée pour sa cruauté, qui lui vaudra d’être qualifiée de "bataillon d’assassins" par le premier président de la Namibie Sam Nujoma, selon un de ses anciens membres interviewé par Temps Présent. Il accède au rang de lieutenant (officier) et dirige une unité, la force de réaction rapide 903.

A l’époque, le bataillon 101 est actif à la frontière nord de la Namibie, un pays alors occupé par l’Afrique du Sud qui y impose le régime raciste de l’apartheid. Avec une tactique militaire s’apparentant à de la chasse à l’homme, le bataillon 101 traque alors les insurgés indépendantistes namibiens afin de les éliminer.

>> Voir le reportage de Temps Présent :

Le Conseil d'Etat vaudois invité à se positionner sur le passé de Mike Horn dans l'armée sud-africaine. [RTS]
Mike Horn, la face cachée de l’aventurier / Temps présent / 48 min. / le 19 janvier 2023

>> Lire aussi : Mike Horn regrette d’avoir participé à des opérations militaires dans l’armée sud-africaine

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