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Le PLR mise sur l'économie libérale pour devenir le deuxième parti du pays

Les délégués du PLR réunis à Dübendorf. [Keystone - Michael Buholzer]
Les délégués du PLR réunis à Dübendorf. - [Keystone - Michael Buholzer]
Les délégués du PLR se sont réunis samedi à Dübendorf (ZH) pour un premier grand meeting visant à lancer la campagne en vue des élections fédérales. L'économie libérale sera au centre de la stratégie du parti, qui entend conquérir la place de deuxième parti du pays.

L'objectif du PLR de dépasser le PS lors des élections fédérales de cet automne est "important pour la liberté et la prospérité des habitants de notre pays", a déclaré le président du parti Thierry Burkart devant les délégués.

Il faut pour cela défendre les acquis libéraux. "Le coeur du libéralisme est la liberté", a souligné Thierry Burkart. Une politique responsable "implique également de protéger et de renforcer l'économie de marché".

A ses yeux, "les recettes du PLR sont garantes d'une Suisse respectueuse de l'être humain, d'une Suisse libre, progressiste et ouverte". Elles assurent aussi une économie saine avec suffisamment d'emplois et des assurances sociales pérennes.

Moins de bureaucratie et plus d'innovation

Le PLR a également approuvé à l'unanimité un papier de position sur l'économie. Il exige moins de bureaucratie, plus d'innovation et une plus grande numérisation, notamment pour combattre le manque de main-d'oeuvre.

Il demande aussi un assouplissement des règles concernant le travail du soir et de nuit, l'introduction rapide d'une identité électronique pour l'administration numérique, ainsi qu'un taux de TVA unifié.

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Par ailleurs, une mise en place de l'imposition individuelle et une amélioration des structures de prise en charge extrafamiliale doivent permettre de mieux concilier travail et famille.

Le PLR soutient également la mise en oeuvre de l'impôt minimal, prévu par l'OCDE. Les délégués du parti ont décidé à l'unanimité de dire oui à ce projet, qui devrait être soumis aux urnes le 18 juin.

Les membres ont suivi l'avis de la ministre des Finances Karin Keller-Sutter. Le projet prévoit un impôt minimal de 15% pour les entreprises dont le chiffre d'affaires dépasse les 750 millions d’euros.

>> Les précisions de Forum :

Les délégués du PLR réunis à Dübendorf. [Keystone - Michael Buholzer]Keystone - Michael Buholzer
Les délégués PLR adoptent un programme économique / Forum / 2 min. / le 21 janvier 2023

Des progrès dans les relations avec l'UE

En politique étrangère, le PLR veut garantir l'indépendance de la Suisse. Il entend améliorer les relations avec l'Union européenne en garantissant et en élargissant la voie bilatérale. Le texte des libéraux-radicaux exclut une adhésion à l'UE ou à l'EEE.

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a pris la parole pour évoquer les progrès dans les relations entre la Suisse et l'UE. Selon lui, les entretiens exploratoires se trouvent dans leur dernière ligne droite.

Les discussions au niveau technique avec l'UE ont bien progressé jusqu'à la fin 2022, a déclaré le conseiller fédéral libéral-radical. "Il s'agit maintenant d'établir une base sur laquelle le Conseil fédéral pourra décider d'un nouveau mandat de négociations", a-t-il ajouté. Il n'a pas précisé quand.

Selon le ministre des Affaires étrangères, la guerre en Ukraine a unifié l'Europe l'année dernière. Cette crise a relativisé d'autres problèmes, comme ceux liés à la relation entre la Suisse et l'UE. "Mais les problèmes ne sont pas résolus pour autant", a dit le Tessinois.

boi avec ats

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Les autres partis critiqués

Les autres formations politiques ont tour à tour été la cible des critiques de Thierry Burkart durant sa prise de parole. Pour le président du PLR, la politique idéologique du PS est ainsi déconnectée de la réalité: "Le PS veut le socialisme, et ce à l'état pur. Cette politique mène notre pays dans le mur."

Le  conseiller aux Etats argovien a aussi critiqué Le Centre, lui reprochant de trop souvent s'allier à la gauche. Il y a deux ans, Le Centre avait obtenu le soutien de la gauche pour durcir les règles sur les exportations de matériel de guerre, a rappelé Thierry Burkart. Aujourd'hui, son président Gerhard Pfister critique le Conseil fédéral qui refuse les demandes de certains pays qui veulent fournir à l'Ukraine des armes et des munitions achetées en Suisse. "C'est plus qu'hypocrite."

L'UDC, quant à elle, a une conception de la neutralité "trop rigide", estime Thierry Burkart. C'est "préjudiciable à notre politique de sécurité et à notre réputation mondiale". L'UDC "veut isoler la Suisse avec sa politique de fermeture".

L'UDC "dénonce en bloc la migration et met tous les problèmes sur le dos des étrangers. Elle dresse ainsi les gens les uns contre les autres et ne résout aucun problème". Le PLR continue à s'engager pour une politique migratoire "dure, mais juste" qui respecte la tradition humanitaire de la Suisse, a encore déclaré le président.