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Très populaire pendant la pandémie, la vente directe au consommateur ne séduit plus

La vente directe est en baisse. À Lausanne, une épicerie spécialisée dans les produits du terroir doit fermer ses portes.
La vente directe est en baisse. À Lausanne, une épicerie spécialisée dans les produits du terroir doit fermer ses portes. / 19h30 / 1 min. / le 25 janvier 2023
La vente directe au consommateur des produits du terroir a connu des années fastes durant la pandémie de Covid-19. Mais la tendance semble désormais s'estomper. Plusieurs épiceries ont annoncé leur fermeture, dont celle créée par l'association Prométerre à Lausanne.

Faute de clients, l'épicerie Terre Vaudoise créée il y a 10 ans par l'association Prométerre, faîtière des métiers de la terre, va fermer ses portes dans un mois. L'établissement lausannois a connu sa période de grâce pendant le Covid. Mais depuis le retour à la normale, les ventes sont en chute libre.

Selon le patron des lieux, cette fermeture est en partie due à l'inflation: "Lorsque le budget des ménages se resserre, comme c'est le cas aujourd'hui avec une inflation que nous n'avions pas connue jusqu'alors, les dépenses pour l'alimentation ne sont pas prioritaires", a constaté le directeur de Prométerre Luc Thomas mercredi dans le 19h30 de la RTS.

Entre le pic de la pandémie de coronavirus et aujourd'hui, le chiffre d'affaires de cet établissement a chuté de près de moitié. Ses cinq employés seront licenciés.

Une tendance générale

La tendance est similaire pour la vente directe dans les fermes. Dans le canton de Vaud, deux marchés ont récemment mis la clé sous la porte, comme l'annonçait le journal La Côte en décembre dernier.

A Carouge, dans le canton de Genève, l'épicerie Espace terroir ne tient qu'à un fil. "En 2020, nous avons fait 150'000 francs de bénéfice. J'en ai distribué 25% au personnel et nous avons gardé le reste, en me disant que nous serions tranquilles pendant quelques années au moins. Mais en réalité, nous avons mangé ce bénéfice en deux ans", déplore son directeur Guillaume Lambert.

Après avoir connu un bond phénoménal de près de 45% entre 2010 et 2020, la vente directe du producteur au consommateur connaît donc des jours difficiles.

>> Revoir le sujet du 19h30 qui s'était intéressé au phénomène en février 2022 :

Les consommateurs délaissent la vente directe depuis la fin du Covid
Les consommateurs délaissent la vente directe depuis la fin du Covid / 19h30 / 2 min. / le 26 février 2022

Claude-Olivier Volluz/iar

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Les petits commerçant bio en danger face à la concurrence des grandes surfaces

Début janvier, la chaîne de produits anthroposophiques Reformhaus, qui exploitait 37 magasins en Suisse alémanique et au Tessin, a déposé le bilan. Si 2022 est une année noire pour les gérants des commerces spécialisées dans le bio, les grandes surfaces tirent leur épingle du jeu.

"Je sens une menace par rapport à Migros et Coop, témoigne Dina Hirsbrunner, propriétaire de Magbio à Romanel-sur-Lausanne, jeudi dans le 12h30 de la RTS. Avant, ils ne proposaient quasiment pas de produits bio et maintenant, ils ont vraiment développé leurs offres."

Et d’ajouter: "Ils font aussi leurs propres cultures, ce qui leur permet de baisser énormément les prix, que nos petits producteurs n'arrivent pas à concurrencer."

>> Les explications dans le 12h30 :

Un panneau BioSuisse dans un champs. [Keystone - Jean-Christophe Bott]Keystone - Jean-Christophe Bott
Les petits commerçant bio suisses en danger face à la concurrence des grandes surfaces / Le 12h30 / 2 min. / le 26 janvier 2023