Des écoles au défi de ChatGPT, des urgences qui crient au secours, des habits aux couleurs de supermarchés
DÉCRYPTAGE - Triche ou aide? L'enseignement face à l'IA ChatGPT
En quelques mois, ChatGPT est devenu un sujet de curiosité, d'articles de presse ou de débat: le programme d'intelligence artificielle est désormais bien présent dans les écoles et les universités, au point de devenir un sujet de préoccupation pour le personnel enseignant.
Depuis son lancement le 30 novembre 2022, l'outil qui résume des textes ou répond aux questions des utilisateurs sous forme de conversation séduit de plus en plus de jeunes et d'étudiants. Jugé parfois plus fort que Google ou Wikipédia, le programme est du pain béni pour les adeptes de la triche et les mauvais élèves, qui l'utilisent pour rédiger leurs devoirs.
Dans les couloirs de l'Université de Genève, ChatGPT n'est pas un tabou. "Je l'ai déjà utilisé, mais uniquement pour m'aider à résumer mes thèmes d'examen", assure un étudiant dans le 19h30. "En Lettres, on doit surtout analyser les sources et des textes antiques et historiques. Donc l'intelligence artificielle ne va pas beaucoup nous aider", relativise une autre universitaire.
>> Lire le développement complet : Triche ou aide? L'outil ChatGPT préoccupe écoles et universités
TÉMOIGNAGES - Des urgences fribourgeoises surchargées
Entre la forte affluence de patients et un manque cruel de personnel, la situation dans les services romands d'urgences est préoccupante. En immersion à l'Hôpital fribourgeois (HFR), la RTS a recueilli les témoignages inquiets du personnel.
"Tous les jours, je suis inquiet", déclare Thomas Schmutz dans l'émission Mise au point. S'appuyant sur une expérience de quinze ans dans un hôpital français, le médecin chef aux urgences de l'HFR décrit un "équilibre extrêmement précaire" et demande des réponses "rapides".
"Si l'activité reste encore plusieurs années à ce niveau, extrêmement tendue avec des équipes fortement sous pression, le personnel risque de s'épuiser." Et d'ajouter: "Quand la situation va commencer à se dégrader, cela va être très rapide... en quelques années."
>> Lire aussi : "Nous sommes fatigués et frustrés": immersion dans des urgences surchargées
INTERVIEW - Pour Ioulia Timochenko, une victoire ukrainienne, sinon rien
"Il n'y a pas d'autre fin possible à la guerre que la victoire de l'Ukraine", déclare la députée et ex-Première ministre ukrainienne Ioulia Timochenko, invitée sur le plateau du 19h30 de la RTS mercredi. Celle qui a occupé deux fois la tête du gouvernement dans les années 2000 ajoute que les personnes responsables de l'invasion russe doivent être punies selon le droit pénal international.
Quant aux possibilités de négociations avec Moscou pour mettre fin à la guerre, Ioulia Timochenko se montre peu optimiste. "Les propositions de la Russie se résument au désarmement unilatéral, à la non-adhésion de l'Ukraine à l'Otan, à la cession des territoires occupés par les Russes et à la destruction de notre identité nationale économique", souligne la députée ukrainienne.
Rappelant que le président russe Vladimir Poutine a déjà déclaré à plusieurs reprises qu'il n'acceptait pas l'Ukraine comme Etat souverain, elle conclut: "Il ne peut donc pas y avoir de compromis."
>> Lire aussi : Ioulia Timochenko: "Il n'y a pas d'autre fin possible à la guerre que la victoire de l'Ukraine"
ANALYSE - Pourquoi la mode des supermarchés est-elle tendance?
Baskets aux couleurs de Lidl ou t-shirts qui reprennent et détournent les logos des marques Migros: le secteur de la grande distribution cartonne avec ses collections spéciales vendues en quantité limitée. Ce phénomène de mode s'inspire en grande partie des techniques utilisées dans le luxe.
Des baskets vendues pour plus de 1000 euros. C'est cher, surtout quand il s'agit de chaussures estampillées Lidl. Le hard-discounter a fait fort, il y a deux ans, avec sa collection spéciale disponible en Allemagne, puis dans d'autres pays, y compris en Suisse.
En quelques heures, elles étaient déjà en rupture du stock. Les pièces, vendues 12,99 euros en magasin, ont vite été proposées sur des sites de revente, où les enchères se sont envolées. Ce phénomène a généralement lieu pour des produits haut de gamme qui ont l'habitude de lancer des éditions limitées. C'est ce qu'on appelle la drop culture: des pièces écoulées au compte-gouttes.
>> Voir le reportage complet de Nouvo Décode : Pourquoi la mode des supermarchés est-elle tendance?
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RENCONTRE - Lourdes Huanca, figure de la contestation au Pérou
Alors que le Pérou s’enfonce dans la crise, Lourdes Huanca, l'une des leaders du mouvement de contestation, est en visite en Europe. Son objectif: attirer l'attention de la communauté internationale sur la situation.
En Europe, l'activiste péruvienne n’est pas forcément connue. Mais au Pérou, elle est en tête de tous les défilés depuis la destitution de l’ex-président Pedro Castillo, avec son organisation la FENMUCARINAP (National Federation of Native and Salaried Indigenous Peasant Artisan Women of Peru).
Alors que le Pérou s’enfonce dans une crise politique et institutionnelle, Lourdes Huanca s'est rendue notamment en Espagne, en France ou encore en Suisse. Cette figure du mouvement de contestation était d'ailleurs à Berne mardi, où la RTS a pu la rencontrer. Elle est ensuite allée à l'ONU à Genève ce mercredi, au moment où son pays était passé au crible du Conseil des droits de l’Homme dans le cadre de l'examen périodique universel.
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RTSinfo