Lors des dernières élections au Conseil national, le PS a gagné un siège dans les Grisons grâce au manque d'apparentement, a souligné le Tessinois dans son discours. Et d'ajouter que cela ne devait pas se reproduire. "Nous devons tout faire pour qu'il n'y ait pas un nouveau glissement à gauche".
Les 393 délégués de l'UDC ont adopté à l'unanimité le nouveau programme du parti. De nouveaux thèmes comme la "culture woke", que l'UDC veut combattre, y ont été ajoutés, a expliqué la responsable du programme, la conseillère nationale Esther Friedli (SG). Le parti continue toutefois de mettre l'accent sur la liberté et la sécurité.
Approvisionnement énergétique
Plusieurs propositions d'amendements ont été intégrées dans le programme. L'UDC s'oppose désormais au système scolaire intégratif. Elle veut également que la vitesse minimale sur les grands axes routiers à l'intérieur des villes soit fixée à 50 km/h. L'UDC a déjà lancé des initiatives dans ce sens dans plusieurs villes et cantons, en partie avec le PLR.
En vue de la probable votation sur la loi sur la protection du climat, en juin prochain, Marco Chiesa a souligné qu'une victoire du référendum contre ce texte - que l'UDC avait lancé avec succès - était la condition à une victoire électorale de la droite en automne, pour autant que le PLR accepte des apparentements de liste généralisés avec l'UDC. Il s'agit de s'opposer à une "transformation idéologique de l'approvisionnement énergétique".
Le conseiller national schwytzois Marcel Dettling a qualifié l'UDC de "parti d'approvisionnement suisse". Selon lui, c'est le seul parti en Suisse qui s'engage pour un approvisionnement en énergie et en électricité sûr et abordable.
>> Lire : L'UDC annonce que son référendum sur le climat a abouti
"Le système d'asile a échoué"
L'UDC n'a pas oublié son thème de prédilection, l'immigration. Le conseiller national Gregor Rutz (ZH) s'est prononcé en faveur de centres d'asile en dehors de la Suisse. La Confédération devrait s'inspirer d'Etats comme la Grande-Bretagne ou le Danemark, a-t-il souligné.
Le parti veut également que les autorités transmettent automatiquement les données des sans-papiers aux autorités migratoires afin que les personnes en situation irrégulière puissent être expulsées de manière conséquente.
Dans son discours, Marco Chiesa a accusé la gauche de vouloir donner le droit d'asile "au monde entier", dénonçant au passage "une immigration (actuellement) sans limite" et attirant les étrangers dont la Suisse ne veut pas. Et de conclure: "Le système de l'asile a échoué."
Une proposition visant à répartir les demandeurs d'asile en fonction des parts d'électeurs de gauche a en revanche fait l'objet de discussions controversées. Certains intervenants ont trouvé la proposition courageuse, d'autres peu sérieuse. Elle a finalement été rejetée par 232 voix contre 99 et trois abstentions.
Les explications dans le 19h30:
Maurer, "simple membre du parti"
Cette assemblée était aussi l'occasion pour l'ancien conseiller fédéral Ueli Maurer de prendre congé. En tant que "simple membre du parti", il veut écouter les personnes qui sont résignées et n'osent plus rien. Et d'ajouter que la majorité du pays serait d'accord avec l'UDC pour dire que l'on ne peut plus dire grand-chose et que l'on est "moralisé" en permanence. A ce propos, il a notamment mentionné la pandémie et la guerre en Ukraine.
Les délégués ont en outre élu par acclamation Anita Borer, conseillère municipale à Uster (ZH), au comité directeur du parti. Elle remplace Romaine Rogenmoser, démissionnaire.
ats/lan/kkub