"La Confédération prévoit jusqu'à 40'000 demandes d'asile pour 2023. Un nouveau record. L'an passé, plus de 52'000 clandestins ont été interceptés aux frontières. Deux cantons ont déjà déclaré l'état d'urgence en matière d'asile", a égrené le président du parti, le conseiller aux Etats tessinois Marco Chiesa. Il estime que les coûts pour les assurances sociales, et donc la population suisse, sont exorbitants.
Première proposition, pour reprendre en main le système d'asile et faire baisser les coûts: externaliser les procédures. L'UDC recycle ainsi dans son papier de position une idée qui fait son chemin en Europe. Plusieurs Etats développent des projets de centres d'asile à l'extérieur de leurs frontières.
Sur la voie du Royaume-Uni
C'est le cas notamment de la Grande-Bretagne, du Danemark et de l'Autriche. Le gouvernement britannique tente ainsi de dissuader les immigrants clandestins de traverser la Manche, a rappelé le conseiller national Gregor Rutz (ZH).
Et de constater que la Haute Cour de justice britannique a récemment jugé que les renvois dans un camp au Rwanda de migrants entrés illégalement étaient compatibles avec la Convention sur les réfugiés.
Procédure dans un pays tiers
Concrètement, toute personne qui entre illégalement en Suisse serait immédiatement transférée dans un centre suisse d'aide et de protection dans un pays tiers. La procédure d'asile y serait menée. Les demandes d'asile ne pourraient plus être déposées qu'à la frontière, dans une zone de transit à créer, comme dans un aéroport.
Gregor Rutz rappelle que le parti social-démocrate autrichien (centre-gauche) veut développer des projets communs dans ce sens avec l'Allemagne et la Suisse. Toutefois, le Conseil fédéral a refusé jusqu'ici ces alternatives, déplore l'élu. Ce dernier considère qu'il s'agit pourtant de la seule manière de lutter efficacement contre les bandes criminelles de passeurs et la traite des êtres humains.
ats/asch