Sur ce nombre, plus de 111'000 ont déjà été validées, indique le le Mouvement de liberté suisse (MLS) sur son site internet. Le délai pour recueillir les signatures court jusqu'au 17 février.
"L'argent liquide, c'est la liberté", estime le MLS, qui en fait "une priorité absolue pour la Suisse". Le mouvement craint une numérisation intégrale. Son initiative vise à empêcher la suppression du cash, via une garantie constitutionnelle. Le texte fondamental devrait garantir que le pays dispose toujours de monnaie et de billets de banque en suffisance.
En outre, toute velléité de supprimer le franc devrait, le cas échéant, être soumise à l'aval du peuple et des cantons.
Les auteurs de l'initiative voient d'un mauvais oeil la généralisation des transactions électroniques et redoutent à terme une suppression de l'argent liquide. Ils décèlent dans cette tendance un risque pour les libertés, avec des possibilités de surveillance accrues, jusqu'à la "transparence totale".
Plus simple et sûr
En outre, techniquement, le liquide offre l'assurance que même en cas de piratage informatique ou de panne de courant, il soit toujours possible de payer.
Le MLS revendique le soutien de l'Union démocratique fédérale (UDF) et des Démocrates suisses (DS), ainsi que de personnalités qui s'étaient élevées contre les mesures contraignantes en lien avec le coronavirus. Le mouvement avait du reste aussi lancé une initiative contre une obligation vaccinale.
"Nous ne sommes pas des professionnels (de l'opposition), nous ne représentons aucun lobby et ne formons pas un parti. Nous sommes de simples citoyens suisses soucieux de leurs droits constitutionnels", indiquent les membres du mouvement présidé par Richard Koller. Il dit représenter en revanche notamment les aînés, dont beaucoup refuseraient absolument les cartes de crédit et dépendraient entièrement du cash.
Le MLS annonce en outre sur son site une seconde initiative sur le même thème de l'argent. Elle serait tournée essentiellement sur les services, les transports et le commerce de détail. L'idée est de garantir que dans ces domaines, l'argent liquide ne puisse jamais être refusé, a précisé Richard Koller à la NZZ am Sonntag.
La politique monétaire est entièrement du ressort de la Confédération et de la Banque nationale suisse (BNS). Il n'existe pas à ce jour officiellement de projet concret de se passer de l'argent liquide.
ats/fgn