C'était un avion très attendu, car cela faisait presque 3 ans que les vols entre la Suisse et la Chine étaient interrompus. Mais jeudi à 17h40, les premiers voyageurs et voyageuses en provenance de la capitale chinoise ont foulé le sol de Genève Aéroport.
C'est toutefois un avion peu rempli qui a atterri. Seule une nonantaine de passagères et passagers étaient à bord, alors que l'appareil comptait 237 sièges. Ce manque de demande avait déjà causé l’annulation des deux premiers vols d'Air China entre Pékin et Genève, prévus en janvier.
La situation ne semble pas devoir s'améliorer les prochaines semaines. Air China espérait dès à présent planifier des vols hebdomadaires. Mais faute de voyageurs, le vol de la semaine prochaine, soit le 16 février, a également dû être annulé, a affirmé la compagnie à la RTS.
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Des touristes très attendus
Les acteurs du tourisme devront donc s’armer de patience avant de retrouver leurs clients chinois. Le manque est important, car ils représentent les touristes les plus dépensiers en Suisse, juste après ceux des pays du Golfe. En moyenne, ils déboursent près de 400 francs par jour et par personne. A titre de comparaison, la moyenne est de 150 francs pour un touriste européen.
Or, Suisse Tourisme prévoit qu'à fin 2023 le niveau des nuitées hôtelières des touristes chinois atteindra seulement 50% de ce qu'il était en 2019. Plus de 1,8 million de nuitées avaient été enregistrées dans l'année précédant la pandémie.
C'est donc plus pour le symbole qu'une cérémonie a été organisée à l'atterrissage de l'avion à Genève-Aéroport. "Ce vol représente un pont entre nos deux pays", se réjouit un membre de l'ambassade de Chine en Suisse. A Zurich aussi, la liaison directe va reprendre. Swiss a annoncé cette semaine que les vols pour Shangaï sont prévus début mars.
Anouk Pernet