Verra certifie les trois quarts des crédits carbone dans le monde. De nombreuses entreprises, comme Shell, Gucci ou Disney s'y réfèrent pour atteindre le zéro net carbone dans leurs activités. Mais 90% de ces compensations carbone de la forêt tropicale seraient "sans valeur", affirme Le Matin Dimache.
L'hebdomadaire dominical cite une enquête menée par "The Guardian", "Die Zeit" et l'organisation de journalisme à but non lucratif "Source Material".
"Un doute dans l'opinion publique"
Pour réduire leurs empreintes carbones, plusieurs consommateurs seraient prêts à payer davantage pour leurs produits. Mais cet investissement ne se traduirait donc pas par une diminution de la pollution, explique dans Le Matin Dimanche, Laurianne Altwegg, responsable énergie, environnement & agriculture à la Fédération romande des consommateurs (FRC).
"Cette enquête jette un doute dans l'opinion publique", affirme dans les colonnes de l'hebdomadaire dominical Augustin Fragnière, du centre de compétences en durabilité. Mais elle a le mérite de mettre en lumière une guerre de méthodologie: "Tout le système des crédits carbone, notamment ceux liés à la déforestation, dysfonctionne. (...) La compensation volontaire n’est pas régulée".
ats/miro