En signant la Déclaration de Milan, les dix entreprises font la promesse de réduire de 10% la teneur en sucres dans les boissons rafraîchissantes, les boissons lactées et les sérés d'ici la fin 2024, indique le Département fédéral de l'intérieur dans un communiqué. Cette déclaration n'a rien de contraignant, mais elle se veut un engagement de leur part.
Les boissons sont un levier de taille pour atteindre les objectifs d'une alimentation moins sucrée, soulignent les services du président de la Confédération. En effet, 38% des sucres ajoutés présents dans notre alimentation proviennent des boissons.
Il ne s’agit pas de changer les produits existants, mais de développer de nouvelles gammes moins sucrées. Ce qui implique donc un changement d’habitude chez les consommateurs et consommatrices.
Déjà 14 signataires
Quatorze entreprises actives en Suisse, dont Aldi, Lidl, Danone ou Kellogg's, avaient jusqu'ici signé la Déclaration de Milan. Cet accord, conclu en 2015, prévoyait une réduction du sucre dans les yogourts et les céréales pour le petit-déjeuner.
Il a depuis été étendu à de nouvelles catégories d'aliments: boissons rafraîchissantes, boissons lactées et sérés.
Le conseiller fédéral Alain Berset a tiré un bilan intermédiaire positif: la teneur en sucres ajoutés des yogourts a baissé de plus de 5% et celle des corn flakes de 13%.
Un enjeu de taille
L'enjeu est de taille, car les Suisses sont de véritables becs à bonbons: ils consomment en moyenne 100 grammes de sucre par jour, soit deux fois plus que les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé.
Et consommer trop de sucres augmente les risques pour la santé: diabète, obésité, troubles cardiovasculaires. Or, ces maladies sont la première cause de mortalité au sein de la population.
lan/boi avec ats