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"Du respect, du temps, de l'argent", l’appel des syndicats en vue de la grève féministe

Des femmes manifestent lors d'une marche à l'occasion de la grève féministe ce mardi 14 juin 2022 à Genève. [Keystone - Valentin Flauraud]
Les syndicats appellent à la mobilisation pour la grève féministe du 14 juin / La Matinale / 1 min. / le 15 février 2023
"Du respect. Du temps. De l'argent": c'est avec ce slogan que les syndicats ont lancé mardi leur campagne pour la grève féministe du 14 juin. L’Union syndicale suisse (USS) appelle à se mobiliser.

Une mobilisation dans la rue, mais qui doit aussi se renforcer dans les entreprises, selon Vania Alleva, vice-présidente de l'USS, interrogée dans La Matinale de la RTS mercredi.

"On a eu un mouvement historique en 2019. On voit maintenant, après la pandémie et les différentes crises, que l'on recule. Et ce sont les femmes qui paient. On recule en ce qui concerne les salaires, les rentes, la distribution du travail du care. Donc, le 14 juin est un moment important, mais la mobilisation et l'organisation pour construire un rapport de force doit aller au-delà du 14 juin, dans les entreprises,  afin d'améliorer les salaires et les conditions de travail".

On recule en ce qui concerne les salaires, les rentes, la distribution du travail du care.

Vania Alleva, vice-présidente de l'USS

Plus d'organisation collective au travail

"Seul un meilleur degré d'organisation collective au travail permettra des avancées concrètes sur le terrain de l'égalité", clament les syndicats au moment de lancer leur campagne pour la grève féministe. Il faut se syndiquer davantage pour améliorer les conditions de travail et de salaires des femmes, postulent-ils.

Depuis le grand mouvement qui a rassemblé près d'un demi-million de personnes dans les rues du pays en 2019, la cause des femmes a reculé en Suisse, affirme l'USS. Avec des exemples concrets: d'un côté, les écarts de revenus entre les sexes persistent; de l'autre, l'âge de la retraite des femmes a été relevé d'un an l'automne dernier en votation populaire.

Alors les syndicats espèrent que la grève féministe revienne en force. Ils tenteront aussi de capitaliser sur le 14 juin pour faire entendre leurs messages. Pour eux, la grève féministe est une opportunité de gagner de nouveaux soutiens, sans parler de l'enjeu politique en année électorale.

En 2019, la grève féministe a fait déferler une vague violette sur le Parlement fédéral. La part de femmes a augmenté de 10 points de pourcentage au Conseil national pour atteindre 42%. Si cette tendance se poursuit l'automne prochain, elle pourrait profiter aux idées syndicales, au moins en matière d'égalité.

ms/furr

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