La Suisse a déjà enregistré 1500 demandes d'accueil après le séisme en Turquie

En Suisse, tous les ressortissants turcs peuvent entrer sur le territoire à condition de posséder un visa, qui leur garantit un séjour d'au maximum 90 jours.

Actuellement, la Confédération se concentre sur les victimes turques ayant perdu leur logement dans le séisme qui a frappé le sud de la Turquie et la Syrie voisine, le 6 février dernier. Celles-ci peuvent bénéficier d'une procédure accélérée dans leur demande de visa.

Plusieurs conditions

Le sésame s'obtient au moyen d'un passeport ordinaire. Lorsque le document a été perdu lors du tremblement de terre, un passeport d'urgence provisoire, délivré par Ankara, est nécessaire.

Les personnes demandant un visa doivent aussi avoir de la famille proche en Suisse: un conjoint, des grands-parents, des enfants ou des petits-enfants. Ces membres de la famille doivent en outre détenir un passeport helvétique ou, au minimum, un permis de séjour.

Les contrôles se font à travers les certificats de famille en Suisse.

De nouveaux passeports "rapidement"

Jeudi soir, la secrétaire d'Etat aux migrations Christine Schraner Burgener a annoncé à la télévision alémanique SRF que la Turquie avait promis à la Suisse de délivrer le plus rapidement possible un nouveau passeport aux victimes du tremblement de terre qui n'en ont pas: "Ils ont même parlé d'un délai de 24 heures", a-elle déclaré.

De nombreuses victimes du séisme ont perdu leurs documents de voyage sous les décombres des maisons effondrées. Selon Christine Schraner Burgener, celles qui souhaitent se rendre en Suisse pour rendre visite à des membres de leur famille devraient compter jusqu'à une semaine pour que les formalités soient remplies.

Déjà 1500 demandes

Les demandes de visas affluent ces derniers jours. Au total, 1500 formulaires ont déjà été remplis. Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) et le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) ont d'ailleurs envoyé des spécialistes supplémentaires au consulat général de Suisse à Istanbul pour traiter les requêtes.

"Nous avons déjà répondu favorablement" aux demandes de Syriens et de Turcs, a affirmé jeudi le chef du DFAE Ignazio Cassis, en marge d'une réunion à Genève sur l'éducation pour tous.

Le conseiller fédéral a néanmoins refroidi les attentes de ceux qui pensent pouvoir arriver en Suisse sans document. "La Turquie ne permet pas de quitter le territoire" pour ces personnes, a-t-il insisté.

Mathieu Henderson/iar avec ats