Déculottée budgétaire pour la Fête fédérale de lutte, Bâle-Campagne à la rescousse

Le Gouvernement de Bâle-Campagne a donc appelé les parlementaires à la rescousse pour mettre, une dernière fois, la main au porte-monnaie, ce qu'ils ont accepté de faire jeudi en octroyant une rallonge d'un demi-million de francs. Les débats ont cependant été houleux.

En effet, plusieurs députés à gauche ont estimé que le canton de Bâle-Campagne avait déjà suffisamment payé pour cette manifestation. C'est le cas de Ronja Jansen, députée socialiste: "Oui, je suis contre ce demi-million. La population n'est en rien responsable des pertes financières d'un comité d'organisation privé. Et surtout, pourquoi soutenir la Fête de lutte alors qu'il y a beaucoup d'autres associations dans notre canton qui comptent aussi chaque centime. Elles, elles ne sont pas soutenues".

La députée ajoute encore: "Ce que je trouve aussi problématique, c'est que beaucoup de gens n'ont pas pu se payer un billet d'entrée, car c'était trop cher. Sans parler des compétitions, qui sont réservées aux lutteurs masculins."

Le camp bourgeois plus généreux

En face, le camp bourgeois et une partie de la gauche se sont montrés plus généreux à l'égard de la Fête fédérale de lutte: ils n'ont pas voulu risquer une mise en faillite et les dégâts d'image pour le canton. La rallonge financière a donc été validée.

Il reste encore à expliquer les raisons de ces pertes. Les coûts d'exploitation du terrain et les frais de sécurité ont été beaucoup plus élevés que prévu, et les rentrées de la billetterie plus modestes, a expliqué le comité d'organisation.

Malgré tout, la plus grande partie des 3,8 millions de déficit est épongée par des sponsors privés. La prochaine édition de la Fête fédérale de lutte aura lieu en 2025 dans le canton de Glaris.

Sujet radio: Delphine Gendre

Adaptation web: Julien Furrer