Le projet pilote est prévu entre Berne et Thoune, en collaboration avec les opérateurs suisses de téléphonie mobile, pour exploiter les synergies existantes et choisir les meilleurs emplacements communs pour construire de nouvelles antennes. La procédure d'autorisation devrait être lancée en 2023.
La technologie actuelle, basée sur le réseau 2G, arrivera en fin de vie au milieu des années 2030, a indiqué le porte-parole des CFF Jean-Philippe Schmidt, confirmant une information de la NZZ am Sonntag. La Confédération a donné mandat à l'ex-régie fédérale de déployer le nouveau standard européen.
Le réseau de radiocommunication ferroviaire, qui permet notamment de surveiller et de piloter les trains depuis les centres d'exploitation, doit être performant pour garantir la sécurité et la ponctualité des trains, arguent les CFF. Par ailleurs, l'actualisation du système va également de pair avec la numérisation croissante des chemins de fer.
Valeurs limites respectées
Avec l'abandon progressif de la 2G dans différents secteurs industriels, il devient de plus en plus difficile d'obtenir les pièces de rechange et services compatibles, poursuit l'entreprise ferroviaire.
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Ainsi, 1800 antennes 5G sont prévues dans les trains CFF pour un coût estimé à "plusieurs centaines de millions de francs", selon la porte-parole Sabrina Schellenberg, citée dans la NZZ am Sonntag.
Les CFF et l'Office fédéral des transports financeront la radio ferroviaire. Les coûts de téléphonie mobile seront pris en charge par les opérateurs. Les valeurs-limites de rayonnement définies par la Confédération seront respectées à l'intérieur et à l'extérieur des trains, rassure également l'entreprise.
Mise à niveau internationale
Sur son site internet, l'ex-régie fédérale anticipe toute éventuelle future résistance. Selon elle, les dernières technologies sont efficaces sur le plan énergétique et tiennent compte des préoccupations environnementales.
Elle argue aussi qu'une bonne couverture de téléphonie mobile réduit l'exposition au rayonnement. "Plus la qualité de réception du réseau mobile dans les trains est mauvaise, plus l'exposition au rayonnement des appareils utilisés est élevée, puisqu'ils émettent davantage de puissance lorsque le signal est faible", rappellent les CFF.
"Le choix de la technologie n'appartient pas aux CFF", se défendent encore ces derniers sur leur site Internet. En mettant à jour leur système, ils emboîtent le pas aux chemins de fer européens, qui voient aussi leur réseau radio utilisant la 2G arriver en fin de vie à l'horizon 2030.
Pour participer au trafic ferroviaire international, les CFF doivent adopter le nouveau standard, et donc la 5G. Un accord datant de 1999 engage la Suisse à développer l'interopérabilité de son réseau ferroviaire avec celui des pays de l'UE, rappellent-ils.
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ats/jop