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Au plus fort de la pandémie, plus de 65% des articles de presse parlaient du Covid

Au plus fort de la pandémie, plus de 65% des articles de presse parlaient du Covid [KEYSTONE - Alessandro Crinari]
Au plus fort de la pandémie, plus de 65% des articles de presse parlaient du Covid / Le Journal horaire / 37 sec. / le 22 février 2023
Près de la moitié des articles d'actualité publiés dans les médias suisses pendant les 18 premiers mois de la pandémie ont traité du Covid-19. Une nouvelle étude de l'Université de Lucerne a examiné tous les articles publiés dans les journaux romands et alémaniques entre début 2020 et mi-2021.

Parmi les 1'171'114 articles passés à la loupe par l'équipe de recherche, 45,5% d'entre eux avaient un lien plus ou moins important avec la pandémie, indique mercredi l'Université de Lucerne dans un communiqué. Ces résultats ont été publiés récemment dans la revue spécialisée "International Journal of Public Health".

Durant les premières semaines du confinement, la part de la couverture médiatique liée au coronavirus a même atteint 60% pour la Suisse alémanique et 65% pour la Suisse romande. "L'attention des médias a évolué en grande partie parallèlement à la situation épidémiologique générale", a expliqué Alexander Ort, chercheur à l'Université de Lucerne et premier auteur de l'étude, à l'agence de presse Keystone-ATS.

Ceci a permis de couvrir dans une mesure suffisante le besoin d'information du public. Mais cette couverture médiatique massive a aussi des inconvénients. "D'autres thèmes importants pour la société ont ainsi été quelque peu relégués au second plan", déclare Alexander Ort.

De vrais experts

L'analyse montre également que la couverture de la pandémie a touché toutes les rubriques. Les journalistes ont ainsi représenté avec justesse le "caractère multisystémique" de la crise, écrivent les auteurs dans leur étude.

Une autre constatation est une "solide" adéquation entre les thèmes et les acteurs : "Pour les thèmes économiques, on a fait appel à des experts en économie, pour les thèmes épidémiologiques à des épidémiologistes", selon le chercheur.

"Contrairement à des études antérieures menées aux Etats-Unis, il n'y a que peu de raisons empiriques de critiquer les médias [locaux] en leur reprochant d'offrir une plateforme aux mauvaises voix sur les mauvais sujets", indique l'étude.

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ats/miro

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