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La modification de loi sur l'examen de conduite suscite des critiques

En 2021, beaucoup de jeunes se sont hâtés de passer leur permis avant la modification de loi qui impose désormais une phase d'apprentissage d'au moins une année au moins de 20 ans. [Keystone - Christian Beutler]
Le nombre de personnes qui passent le permis de conduire a reculé de 20% en 2022 par rapport à 2021 / Le 12h30 / 1 min. / le 24 février 2023
En 2021, beaucoup de jeunes se sont hâtés de passer leur permis avant la modification de loi qui impose désormais une phase d'apprentissage d'au moins un an pour les moins de 20 ans. Ce changement est critiqué par la Fédération romande des écoles de conduite (FREC).

Depuis début 2021, les futurs automobilistes de moins de 20 ans doivent suivre une phase d'apprentissage d'au moins douze mois avant de pouvoir se présenter à leur examen pratique de conduite. Cette modification visait à offrir aux apprentis automobilistes un temps d'exercice plus long.

Selon le nouveau droit, ils peuvent aussi demander leur permis d'élève conducteur et prendre le volant en étant accompagnés dès l'âge de 17 ans.

Les professeurs de conduite peu convaincus

Plus de deux ans après l'entrée en vigueur du nouveau droit, le bilan est mitigé. "Ces jeunes conduisent régulièrement avec des accompagnants sans avoir de notions de base suffisantes. C'est un point négatif pour la sécurité routière", a estimé le directeur de la Fédération romande des écoles de conduite (FREC) Jean-Bernard Chassot vendredi dans le 12h30 de la RTS.

Le responsable pointe également le manque de suivi pédagogique des jeunes apprentis automobilistes. "Ils viennent une fois à l'auto-école (en début d'apprentissage) et conduisent ensuite à côté en prenant de mauvaises habitudes. Ce n'est qu'à l'approche de l'examen, une année plus tard, qu'ils retrouvent un moniteur, et ils ne comprennent pas pourquoi ils doivent encore faire quelques heures" pour supprimer ces automatismes, note Jean-Bernard Chassot.

La FREC a déjà fait part de ces critiques à l'Office fédéral des routes (OFROU) et aux parlementaires fédéraux.

Céline Fontannaz/iar avec l'ats

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Le nombre d'examens de conduite diminue fortement

Les nouveaux conducteurs ont été nettement moins nombreux à passer l'examen de conduite automobile l'an dernier. Les services cantonaux de la circulation ont enregistré un recul de près d'un cinquième. Ils l'attribuent au changement législatif de début 2022 (lire ci-dessus).

Au total, un peu plus de 92'000 personnes ont obtenu le permis de conduire de la catégorie B en 2022, a indiqué jeudi l'Association des services des automobiles (ASA). L'année précédente, elles étaient plus de 113'000. Le recul est donc de 18,9%. Le nombre d'examens est ainsi passé en dessous de celui de 2019, année pré-pandémique, est-il précisé.

Moins de permis moto également

Pour les motos, le nombre d'examens pratiques réussis a diminué de moitié. Il est passé d'un peu plus de 32'000 en 2021 à environ 15'600. Selon l'ASA, le recul dans la catégorie A s'explique par le fait que depuis début 2021, il faut d'abord conduire pendant deux ans une moto d'une puissance maximale de 35 kilowatts avant de pouvoir passer à une machine plus lourde.

Le recul n'a rien à voir avec le taux de réussite: la part de ceux qui ont échoué à l'examen pratique de voiture ou de moto est restée stable, indique encore le communiqué.