Depuis bientôt vingt-cinq ans, le Valaisan, découvert à l'occasion du concours Miss et Mister TSR en 1996, moque les politiciens et célébrités suisses avec un regard critique et décalé. Aujourd'hui, son répertoire compte plus de 130 voix, sans compter sa marionnette.
Invité sur le plateau du 19h30 de la RTS, Yann Lambiel se dit chanceux d'avoir pu réaliser son rêve. Il compose, chante et danse, avec encore moult idées et envies pour son métier.
Faire rire dans des temps difficiles
Chroniqueur matinal sur les ondes de LFM, Yann Lambiel se donne comme mission de faire rire ses auditeurs et auditrices. Il estime au micro de la RTS qu'il peut s'intéresser à seulement quinze pour cent de la presse, "parce que le reste, c'est trop lourd".
Citant l'exemple de l'évacuation de l'Arena à Genève, l'humoriste considère que "dès qu'il y a le mot terroriste dedans, on ne peut plus faire rire". Il choisit alors de se concentrer sur les affaires périphériques aux événements difficiles, comme les tensions entre les conseillers fédéraux Guy Parmelin et Ignazio Cassis sur l'exportation d'armes suisses. "Grâce à l'imitation, je peux toujours avoir un biais", souligne-t-il.
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De l'imitation bienveillante
L'imitateur estime qu'il ne se censure pas, puisqu'il "y a des choses" qu'il n'a "pas envie de dire". En effet, il se refuse à "blesser". "Je veux pouvoir faire le gag devant la personne que j'imite", sinon celui-ci "n'est pas juste, il est trop méchant".
Les prochaines voix en travail de Yann Lambiel sont "évidemment" celles des nouveaux membres du Conseil fédéral, Albert Rösti et Elisabeth Baume-Schneider. Il pense d'ailleurs que la conseillère fédérale jurassienne possède du "potentiel".
Propos recueillis par Jennifer Covo
Adaptation web: Mérande Gutfreund